Grève générale contre la rigueur en Grèce
En fin de matinée à Athènes, ils étaient près de 10.000 manifestants selon la police à défiler dans les rues d'Athènes pour rejeter la rigueur prônée par le gouvernement pour redresser l'économie du pays. D'autres manifestations ont eu lieu dans d'autres villes du pays. Elles se sont tenues dans le calme même si quelques échauffourées ont éclaté entre jeunes et policiers en marge d'une manifestation dans la capitale grecque.
"Taxer les riches", "grève contre les spéculateurs" et "pas touche au 14e mois", indiquaient des pancartes du cortège athénien mené par la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE, 1 million d'adhérents) et la fédération des fonctionnaires Adedy (300 000 membres).
Le mouvement a été décidé par les syndicats après l'annonce par le gouvernement de mesures d'austérités destinées à réduire drastiquement le déficit abyssal du pays et qui prévoient notamment un gel des salaires et le recul de deux ans, à 63 ans et demi, de l'âge moyen du départ en retraite.
6 Grecs sur 10 favorables à la rigueur
Les perturbations sont importantes dans le pays. Depuis minuit, les transports aériens et maritimes sont à l'arrêt ; les dessertes ferroviaires sont pratiquement toutes interrompues.
Ecoles, administrations et tribunaux, musées et sites archéologiques (notamment l'Acropole) étaient totalement fermés ce matin tandis que les banques, hôpitaux et grandes entreprises fonctionnaient au ralenti.
Les syndicats de journalistes se sont ralliés au mouvement si bien que le pays est privé de toute information des radios et télévisions. Les journaux ne devraient pas paraître demain.
Pour autant, les sondages attestent d'un soutien de plus de six Grecs sur dix à la cure de rigueur. Selon la dernière enquête, publiée dimanche, 75% des Grecs souhaitent la paix sociale jusqu'au dénouement de la crise.
Steven Jambot, avec agences.
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