Grèce : nouveaux rassemblements au lendemain des violences
Sans surprise, le Parlement grec devrait entériner ce nouveau plan d’austérité peaufiné par le gouvernement Papandréou. Le "seul moyen pour échapper à la banqueroute" est d'adopter les mesures d'austérité, a justifié le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou, à l'ouverture des débats.
Ce nouveau tour de vis, qui vise principalement les fonctionnaires, permettra à la Grèce de toucher des chèques pour un montant total de 110 milliards d’euros, des prêts à taux préférentiels accordés par l’Union européenne et le Fonds monétaire international.
Ces nouveaux rassemblements étaient prévus bien avant les violences meurtrières qui ont émaillé la manifestation d’hier, dans le centre d’Athènes. Un temps, les syndicats ont envisagé d’annuler les manifestations de cet après-midi. Finalement, elles ont été maintenues : "nous nous déclarons déterminés à poursuivre et à étendre notre lutte pour satisfaire nos justes revendications", justifie, dans un communiqué, la centrale syndicale du secteur privé (GSEE).
Trois morts, dont une femme enceinte
Les syndicats condamnent les violences de mercredi, les attribuant à des "incendiaires de la violence aveugle et du vandalisme, qui en réalité sapent les luttes des travailleurs".
En marge du défilé, des heurts ont opposé policiers et manifestants devant le Parlement. Puis, des jeunes portant des cagoules, mêlés au flot des manifestants, ont attaqué des bâtiments et détérioré des véhicules à coups de cocktails Molotov. Une banque du centre d’Athènes a été incendiée, trois de ses employés ont péri asphyxiés. L’une des victimes, une femme de 32 ans, était enceinte de quatre mois.
_ Les employés de banque ont décidé de se mettre en grève aujourd’hui.
Concernant la réaction en chaîne des places boursières européennes, le gouverneur de la Banque de France Jean-Claude Trichet doit faire à la mi-journée une déclaration officielle, de nature à rassurer et calmer les marchés financiers.
Gilles Halais, avec agences
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