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Grèce : le gouvernement annonce un nouveau projet de télévision publique

Au lendemain de la fermeture inattendue des trois chaînes de télévision et de la radio publiques grecques ERT, le gouvernement a déposé mercredi matin un projet de loi de réorganisation de l'audiovisuel public.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Après les vives protestations mardi soir en Grèce par
rapport à l'arrêt des chaînes de télévision publiques et de la radio de l'ERT,
le gouvernement tente de calmer le jeu. Mercredi matin, un projet de loi
réorganisant l'audiovisuel public en Grèce a été déposé : "Un projet de
loi sur  la nouvelle radio, Internet et
télévision grecque a été déposé ce mercredi au secrétariat général du
gouvernement et il sera abordé lors d'une réunion dans l'après-midi de la
commission des projets de lois
", a indiqué un bref communiqué
gouvernemental. Pour le porte-parole du gouvernement grec Simos
Kedikoglou, "on ferme une chose qui était louche et qui a été
construite d'une façon fausse"

Ce projet de loi doit encore être discuté par les trois
partis de la coalition gouvernementale. D'après le texte "le
fonctionnement de la nouvelle radiotélévision
" grecque devrait
s'appeler Nerit S.A, cette télévision "ne dépendra pas de l'Etat et
disposera d'indépendance rédactionnelle et de programmation
".

La fermeture de la télévision et de la radio publique a
suscité beaucoup d'émotion

Mardi dans la journée, le gouvernement grec a annoncé la fermeture des trois chaînes de télévision et la radio de
service public de l'ERT. Une fermeture spectaculaire effectuée à 23 heures le jour-même. Cette annonce a provoqué la colère des 2.600 salariés
d'ERT. Le président de l'Union européenne de radio-télévision (UER), Jean-Paul
Philippot a jugé cette décision "de censure, de régression majeure de
la démocratie
".

 

"L'écran noir sur la télévision publique grecque est un symbole tragique " pour Aurélie Filippetti

La ministre de la Culture, Aurélie Filipetti a qualifié de
"symbole tragique " la fermeture de la télévision publique grecque.
"C'est une décision absolument préoccupante, il ne faut pas que
l'austérité à laquelle la Grèce est soumise (...) rime avec abandon du pluralisme
."

L'Union européenne "prend acte " de la
décision du gouvernement grec de fermer sa télévision publique. Le porte-parole
de la Commision, Olivier Bailly a déclaré " la Commission ne remet pas
en cause le mandat du gouvernement grec à gérer le service public grec. La
décision doit être considérée dans le contexte des efforts considérables et
nécessaires que les autorités prennent pour moderniser l'économie grecque
".

Les syndicats grecs du privé et du public appellent à une
grève générale jeudi contre la fermeture de la télévision publique.

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