Grèce : l'heure de vérité
La
journée sera longue pour les marchés financiers. Le délai pour connaître le
résultat de l'opération d'effacement partiel de la dette grecque prend fin ce soir à 20h GMT (21h locales).
Pour
remplir ses objectifs, le gouvernement grec a besoin qu'au moins 75% des titres
détenus par des créanciers privés (particuliers, banques, fonds spéculatifs)
soit amené au guichet "volontairement" pour être échangé contre de
nouvelles obligations valant moins cher.
Hier
soir, plus de la moitié des créanciers visés avaient donné leur accord pour cet
échange de titres qui signifie plus de 50% de pertes par rapport à leur valeurs
initiales. Pas encore suffisant pour lancer l'opération de sauvetage.
Dans une interview à la radio Real FM, le ministre grec des Finances, Evangelos
Venizelos, s’est ému ce matin du refus des petits épargnants à participer à l’opération
de sauvetage du pays. "Quel message envoyons-nous ainsi aux
marchés ? Que nous préférons que le pays fasse faillite ? Si le PSI échoue, les
titres détenus par ces fonds ne vaudront de toute façon plus rien ", a-t-il
insisté.
Cet effort
collectif d'échange d'obligations doit permettre d'effacer plus de 100
milliards d'euros de dette du pays et d'éviter le scénario du pire.
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