Cet article date de plus de douze ans.

Grèce : l'heure de vérité

On saura aujourd'hui si le processus d'échange de la dette grecque est un succès et si Athènes évite le défaut de paiement. Les banques, les assureurs et autres caisses de retraite ont jusqu'à ce soir pour dire s'ils acceptent d'effacer la moitié de la dette grecque qu'ils détiennent.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

 

La
journée sera longue pour les marchés financiers. Le délai pour connaître le
résultat de l'opération d'effacement partiel de la dette grecque  prend fin ce soir à 20h GMT (21h locales).

Pour
remplir ses objectifs, le gouvernement grec a besoin qu'au moins 75% des titres
détenus par des créanciers privés (particuliers, banques, fonds spéculatifs)
soit amené au guichet "volontairement" pour être échangé contre de
nouvelles obligations valant moins cher.

Hier
soir, plus de la moitié des créanciers visés avaient donné leur accord pour cet
échange de titres qui signifie plus de 50% de pertes par rapport à leur valeurs
initiales. Pas encore suffisant pour lancer l'opération de sauvetage. 

Dans une interview à la radio Real FM, le ministre grec des Finances, Evangelos
Venizelos, s’est ému ce matin du refus des petits épargnants à participer à l’opération
de sauvetage du pays.  "Quel message envoyons-nous ainsi aux
marchés ? Que nous préférons que le pays fasse faillite ? Si le PSI échoue, les
titres détenus par ces fonds ne vaudront de toute façon plus rien
", a-t-il
insisté.

Cet effort
collectif d'échange d'obligations doit permettre d'effacer plus de 100
milliards d'euros de dette du pays et d'éviter le scénario du pire.


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