Grèce : accord à Bruxelles sur un plan d'aide de 237 milliards d'euros
Selon une source gouvernementale européenne, le plan de sauvetage conclu cette nuit devrait permettre de réduire l'endettement grec de 160% aujourd'hui à 120,5% d'ici à 2020. Un niveau d'endettement proche de celui de l'Allemagne ou des Pays-Bas, et considéré comme supportable à long terme.
En attendant, premier objectif du plan : qu'Athènes rembourse sa première créance de 14,5 milliards avant le 20 mars, et évite à court terme la faillite.
"Un accord inespéré" (Baroin)
De quoi s'agit-il ? 130 milliards d'euros d'aide publique, sous forme de prêts essentiellement - le FMI va d'ailleurs mettre au pot. C'est le second programme d'aide après celui de 110 milliards adopté en mai 2010. L'autre volet de l'accord prévoit 53,5% de décote (contre 50% dans un premier jet) sur la dette grecque, effort supporté cette fois par les banques, et devrait permettre de réduire la dette de 107 milliards d'euros environ. Mais ce volet compte sur le seul volontariat des créanciers...
En contrepartie, la surveillance de la Grèce devrait être renforcée. Et la présence de la mission de la Commission européenne sera permanente. Pour autant, tout le monde se refuse à parler de mise sous tutelle. "Ce mot ne fait pas partie de notre vocabulaire , précise le ministre français François Baroin. Un contrôle, un monitoring, un accompagnement, des conseils, un suivi, une poursuite de l'expertise par la troïka, mais tutelle en aucune façon ".
"C'est un très bon accord ", a salué d'avance le président de la BCE Mario Draghi. Accord qui a tout de même exigé en contrepartie un nouveau plan d'économie interne douloureux de 3,3 milliards d'euros, ce qui suppose une nouvelle baisse du salaire minimum et des retraites. Pourtant, Athènes lui-même se dit "très satisfait " du résultat.
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