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Grande Guerre : ces soldats venus des colonies

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
La Première Guerre mondiale a mobilisé beaucoup d’hommes sur les champs de bataille. Pour combattre l’armée allemande et ses alliés, les empires français et britannique ont utilisé leurs colonies comme viviers à soldats.


L’Armée d'Afrique était l’un des plus importants contingents, principalement avec ses unités militaires venues d’Algérie, du Maroc et de Tunisie. Le recrutement concernait aussi l’Afrique noire. Les tirailleurs sénégalais en sont l'un des exemples les plus célèbres.
 
Si les effectifs n’étaient en rien comparables à ceux engagés dans le conflit, leurs actions n’en demeuraient pas moins capitales. Ces hommes vaillants et courageux étaient souvent envoyés en première ligne. Ils ont participé à de nombreuses batailles historiques, comme celles de la Somme ou de Verdun. 

Un peu plus de 800.000 «indigènes» ont été enrôlés comme soldats ou comme travailleurs dans l'ensemble des territoires constituant l'empire colonial français (Afrique, Indochine, notamment). Près de 57.000 d'entre eux ont été tués et plus de 14.000 portés disparus (source Histoire et mémoires des deux guerres mondiales). (AFP)
les troupes coloniales comptent 102 bataillons et 39 batteries (ensemble coordonné de canons, faisant partie d’un régiment d’artillerie), dont 21 bataillons rien qu’en Afrique. Il s’agit de la «Force noire». (Source Bana Mboka). (Carte postale publiée par l'Historial de Péronne / AFP PHOTO)
Elle désigne l’ensemble des unités militaires françaises issues des territoires d’Afrique du Nord : Algérie, Tunisie, Maroc. (Source L'Armée d'Afrique et l'armée coloniale des origines à 1962 / Maurice Faivre). (Scanné par Claude Shoshany (Domaine public))
environ 175.000 soldats venant d’Algérie, 60.000 de Tunisie et 37.000 du Maroc sont mobilisés, ainsi que 180.000 originaires d’Afrique noire. Au début de la guerre, 20.000 Algériens, 8000 Tunisiens et 3500 Marocains débarquent dans les ports français. Sur les 40 bataillons de troupes nord-africaines, qui sont au front cette année-là, 32 arrivent entre août et septembre 1914. (Source «El Watan»). (ANN RONAN PICTURE LIBRARY/PHOTO12)
sont des unités de l'Armée française d'Afrique, constituées pour l'essentiel d'indigènes musulmans d'Algérie encadrés par des Français. (Source 18e Régiment de tirailleurs algériens). (Carte postale ancienne éditée par ELD - Scanné par Claude Shoshany (Domaine public) )
cavalerie indigène, ont été mis au service de la France en 1830, lors de l’expédition d’Alger.  En 1914, il existe quatre régiments de spahis algériens encasernés à Médéa, Sidi-Bel-Abbès, Batna et Sfax (en Tunisie). Un 5e régiment est créé lors de la mobilisation générale d’août 1914. Et un mois plus tard, en septembre, est constituée une brigade de marche à l’aide d’escadrons provenant de toutes les unités. Cette unité sera dissoute en 1962. (Source Musées de Senlis/Musée des spahis). (Albums Valois. Coll. BDIC / (Certains droits réservés (licence Creative Commons) )
à l'origine kabyle, appartenant à un corps d'infanterie légère de l'Armée d'Afrique. Le corps des zouaves fut créé lors de la conquête de l'Algérie. Avec les régiments de tirailleurs algériens, ils sont parmi les plus décorés de l'armée française, juste après le régiment d'infanterie coloniale du Maroc et le régiment de marche de la Légion étrangère. Ils ont existé de 1830 à 1962. (Source Wikipédia) (Bibliothèque nationale de France)
a combattu aux côtés des troupes françaises lors de la Bataille de la Marne, en septembre 1914. Si elle a eu de nombreuses victimes, elle a permis de briser l'avancée ennemie sur Paris. (Source Archives départementales de Seine-et-Marne). ( AFP PHOTO /  Carte postale publiée par l'Historial de Péronne.)
étaient recrutés dans plusieurs pays par l’armée coloniale française. Ils opéraient principalement en Afrique où ils aidaient les Français à conquérir des territoires. Ils ont également participé aux deux guerres mondiales en France et ont dû, en plus des horreurs des combats, s’acclimater au rude climat du nord de le France. Le 16 avril 1917, 15.000 tirailleurs sénégalais ont été engagés dans l’offensive du Chemin des Dames. 1400 ont été tués au cours de la première journée. (Source Blog Histoire/France Inter). (Domaine public)
est déclenchée le 5 août 1914 avec l'entrée dans le pays d'une colonne française venant du Tchad. Le Cameroun devient alors un front secondaire du conflit, alors que la guerre de mouvement en Europe vient juste de commencer. Les Camerounais y participent aux côtés des Allemands et affrontent les puissances coloniales française, britannique et belge. (Source Mission Centenaire 14-18) (Collections Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC) Certains droits réservés (licence Creative Commons) )
analogues à celles des soldats européens. Aux souffrances subies par l’ensemble des combattants, s’est ajouté l’éloignement. Cette expérience a précipités ces soldats indigènes dans le monde moderne. (Source Les contingents impériaux au cœur de la guerre/Jacques Frémeaux). ( Les derniers conscrits. Carte illustrée. POZ. Editeur Ottmar Zieher, Munich. (Certains droits réservés (licence Creative Commons))

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