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Grand oral pour Barroso devant les 27

Les 27 Etats membres de l'UE, qui se réunissent à Bruxelles pour un Conseil européen aujourd'hui et demain, devraient s'entendre pour ouvrir le processus de désignation de José Manuel Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne. Parmi les autres dossiers du Conseil, le déblocage du processus de ratification du traité de Lisbonne en Irlande, la réduction des gaz à effet de serre et la crise financière.
Article rédigé par franceinfo
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Deux semaines après la victoire du camp conservateur aux élections européennes, le président de la Commission sortante devrait obtenir l'appui politique des chefs d'Etat et de gouvernement des 27, malgré son image très libérale. José Manuel Barroso s'engagera dès demain soir sur un programme pour les cinq ans à venir. Les chefs d'Etat envisagent de soumettre au tout début du mois de juillet cette proposition "politique" aux présidents des groupes du nouveau Parlement.

Si les libéraux et les conservateurs réunis ne peuvent pas compter seuls sur une majorité absolue, et malgré l'offensive "Stop Barroso" lancée par Daniel Cohn-Bendit, les eurodéputés devraient être suffisamment nombreux pour confirmer le choix des chefs d'Etat.

De son côté, la commission européenne ne sera composée qu'après l'étape cruciale du second référendum irlandais sur le traité de Lisbonne. L'accord des Irlandais, consultés fin septembre ou début octobre, est crucial pour simplifier la désignation du nouvel exécutif européen: les règles du traité de Lisbonne prévoient que chaque pays conserve un poste de commissaire, alors qu'il faudra en supprimer un si on en reste aux règles de l'actuel traité de Nice.

Pour éviter un second "Non" irlandais, les 27 doivent donner des garanties écrites à Dublin, parmi lesquelles notamment la non-remise en question des règles irlandaises sur l'avortement, la politique de la famille ou l'éducation, les règles fiscales ou la neutralité de l'Irlande. Autant de sujets qui avaient inquiété les électeurs.

Pour le moment, le traité Lisbonne a été accepté par toute l'Europe sauf l'Irlande, mais les présidents polonais et tchèque n'ont toujours pas définitivement signé la ratification, et la Cour constitutionnelle fédérale allemande doit encore se prononcer sur le texte, soupçonné de transférer trop de pouvoirs à l'Union.

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