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Fuite de gaz en mer du Nord : une équipe de Total bientôt sur place

Plus d'une semaine après l'annonce d'une fuite de gaz sur une plate-forme située en mer du Nord, le groupe pétrolier français a annoncé mardi une première inspection pour tenter d'endiguer l'échappement. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
La plateforme Elgin, en mer du Nord, photographiée par Greenpeace le 2 avril 2012. (JOERG MODROW / GREENPEACE INTERNATIONAL / SIPA)

Total va envoyer une première équipe mercredi 4 ou jeudi 5 avril sur la plate-forme Elgin-Franklin, en mer du Nord, a fait savoir un porte-parole du groupe pétrolier mardi 3 avril. La date dépendra des conditions météo, difficiles en ce moment en Écosse, où il est tombé plusieurs centimètres de neige

Objectif des experts : mener une inspection du site, qui subit une fuite de gaz depuis plus d'une semaine. Hélitreuillés sur la plate-forme, ils devront déterminer comment stopper l'échappement et étudier les opérations de colmatage.

Mais cette mission intervient après celle menée par l'organisation Greepeace, qui s'est rendue sur la plate-forme lundi 2 avril. Au lendemain de cette excursion, Total et Greepeace tiennent des discours opposés sur la situation.

• Sur la présence de pétrole

Ce qu'a vu Greenpeace. L'organisation a passé la journée de lundi tout près de la zone d'exclusion de 3,7 kilomètres mise en place autour de la plate-forme afin d'effectuer des prélévements. "Nous sommes au milieu d'une nappe irisée huileuse. Il y a une grande quantité de pétrole sur l'eau. Il y en a partout. Elle plusieurs kilomètres de long", décrit Christian Bussau, un des experts.

Ce que dit Total. Le groupe pétrolier a démenti la présence d'hydrocarbures. Selon un de ses portes-paroles, il s'agit en fait d'"un condensat léger de gaz, qui ne pose pas de risque significatif" pour l'écosystème. Le groupe assure que ce liquide est censé s'évaporer. 

• Sur les conséquences environnementales

Ce que croit Greenpeace. Les militants craignent l'impact sur l'écosystème marin. "C'est vraiment un accident grave. Total doit immédiatement commencer à boucher la fuite ou la pollution ne s'arrêtera pas", martèle Christian Bussau. Des échantillons ont été prélevés, dont les résultats devraient être connus dans les alentours du 12 avril, selon le site de l'organisation.

Ce que dit Total. De son côté, le groupe pétrolier continue d'affirmer que "l'impact sur l'environnement" est "relativement négligeable". Pourtant, 200 000 m3 de gaz s'échappent chaque jour de la plate-forme.

 

La priorité de Total reste pour le moment les opérations de colmatage. Pour cela, deux scénarios semblent s'imposer : l'injection directe de boues dans le puits défaillant ou le forage de puits de dérivation pour détourner le gaz, une solution plus complexe.

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