Flamands contre Wallons, la crise politique perdure
On criait à la honte, on criait au scandale. Comment la chaîne publique avait-elle pu mettre en scène un tel scénario, clamer avec une telle désinvolture la fin de l’Etat belge ? Qu’ils paraissaient émus et sincères les hommes politiques et présidents de parti qui avaient à l’époque, le 13 décembre 2006, pris la défense de la Belgique, lors de la diffusion par la RTBF d’un docu-fiction qui annonçait la mort anticipée de leur cher pays !
Et pourtant. Près d’un an plus tard, quatre mois exactement après les élections législatives du 10 juin 2007, le statu quo politique est bien là et de plus en plus pesant : impossible de former un gouvernement commun à la Flandre et à la Wallonie, de plus en plus "séparées". Entre néerlandophones et francophones, les habitants du nord et ceux du sud, les moteurs de croissance et les plombeurs d’économie, la discorde règne. Et le pays de s’enliser dans la crise politique.
Le scrutin du 10 juin, marqué par la victoire des démocrates-chrétiens en Flandre et des libéraux en Wallonie et à Bruxelles, aurait du faciliter les choses. Mais si les dossiers économiques et sociaux des deux partis sont aisément conciliables, les revendications communautaires des Flamands sont jugées inacceptables par les francophones (Wallons + Bruxellois).
Yves Leterme, le leader chrétien-démocrate flamand, "celui qui fait peur aux francophones", 47 ans, avait été désigné par le roi Albert II, à la suite des élections législatives, pour mettre en place la formation du gouvernement. Premier échec en juillet. Il est à nouveau sollicité, pour la même mission, en septembre dernier.
Pour l’instant, c’est toujours le gouvernement sortant du Premier ministre libéral flamand Guy Verhofstadt qui gère les affaires courantes et urgentes de la Belgique.
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