Fermeture de la télévision publique grecque : "Non à la dictature"
"Pour moi, ce n'est pas de la démocratie. C'est comme la junte, c'est l'opposé de la démocratie, nous n'avons été tenus au courant de rien " affirme Constantin Zambounis, ténor dans le Choeur de ERT. Les personnels sont sous le choc.
D'autant plus qu'aucune résistance n'a pu être organisée. La coupure de l'émetteur principal, situé sur le mont Hymette à l'est d'Athènes, a empêché toutes les transmissions.
Colère du président du principal syndicat de salariés, Panayotis Kalfayanis : "Le gouvernement a de façon illégale et abusive coupé le signal des antennes de télécommunications grecques alors qu'il n'en n'a ni le droit constitutionnel, ni l'autorisation via le conseil d'administration de la radiotélévision nationale. Nous avons un gouvernement qui rappelle plus la Roumanie de Ceaucescu qu'un gouvernement issu du vote du peuple."
Thomaïs Papaiannou, correspondante de l'ERT à Paris, revenait ce mercredi matin sur cette décision surprenante. Pour elle, les décideurs de cette coupure sont "des gens incompétents" et Internet sera la première forme de résistance.
A 23h11, les écrans sont donc devenus noirs. Mais alors que les syndicats réfléchissent à une grève générale, au moins pour défendre les personnels, deux des trois partis au pouvoir, le Pasok socialiste et le petit parti de gauche Dimar ont déjà indiqué qu'ils ne voteraient pas le projet de la loi sur la télévision publique au Parlement.
Enfin dans un communiqué, l'Union européenne de radio-télévision a appelé Premier ministre conservateur Antonis Samaras à annuler la décision revenir de fermer ERT.
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