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Évacuation de la "jungle" de Calais : une "action humanitaire" pour Cazeneuve

Bernard Cazeneuve se dit "déterminé à conduire à son terme" l'évacuation de la partie sud de la "jungle" de Calais. Le ministre de l'Intérieur assure qu'il y aura un accompagnement des migrants déplacés.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le sud de la "jungle" de Calais n'a pas encore été démantelé © Tristan Reynaud/SIPA)

L'évacuation de la zone sud de la "jungle" de Calais est toujours en suspens. Mais ce jeudi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve se dit prêt à mener l'opération : "Je suis tout à fait déterminé à conduire cette action humanitaire jusqu'à son terme, et je ne souhaite pas que l'idéal humanitaire se réduise au maintien dans la boue, à Calais, de tous ceux qui sont déjà confrontés à bien des souffrances. J'appelle tous les humanistes à nous aider à réussir cela, plutôt que de l'empêcher" .

Mettre "à l'abri ceux qui relèvent du statut de réfugié"

En déplacement à Bruxelles, où il participe à une réunion des ministres européens de l'Intérieur sur la crise migratoire, Bernard Cazeneuve défend la politique française en la matière : "Contrairement ce que j'entends et je lis depuis quelques jours, la volonté du gouvernement à Calais est de procéder à la mise à l'abri de tous ceux qui relèvent du statut de réfugié en France, et je tiens à dire très clairement qu'il n'a jamais été question pour le gouvernement français d'envoyer des bulldozers sur la lande pour procéder à la dispersion des migrants sans aucun accompagnement. Prétendre le contraire relève du mensonge et de la manipulation. "

Pour l'heure, le sort de la partie sud de la "jungle" n'est toujours pas tranché. Le tribunal administratif de Lille se donne quelques jours, voire quelques semaines pour statuer. Les associations de défense des migrants ont déposé un recours contre le démantèlement. 

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Contrôles à la frontière belge : une décision "étrange"

Une évacuation du camp de Calais, que la Belgique a déjà anticipé. Elle a rétabli lundi soir les contrôles à sa frontière avec la France, dans la peur de voir affluer des centaines de migrants sur son territoire. "Cette décision est pour nous étrange et ses motivations le sont tout autant ", réagit ce jeudi Bernard Cazeneuve. Le ministre français de l'Intérieur précise que Bruxelles n'a pas prévenu la France avant de mener ses contrôles. 

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