: Vidéo "Avec ma maladie, il me faut une porte de sortie" : ces Français qui ont recourt à l'euthanasie en Belgique
Faut-il une nouvelle loi sur la question de la fin de vie ? De nombreux Français considèrent que la loi Leonetti est insuffisante. Pourquoi doivent-ils traverser la frontière, se rendre en Belgique notamment, trouver ce qui n'existe pas en France ?
Sylvie Chavoutier habite à la Baule (Loiret). Elle a fait le déplacement à Bruxelles (Belgique) pour une consultation exceptionnelle. A 71 ans, elle est encore en bonne santé, mais préfère anticiper des jours plus difficiles. "Si demain on m'annonce que j'ai une maladie incurable, je souhaiterais une euthanasie le plus vite possible", explique-t-elle alors. Elle s'est décidée à ouvrir un dossier après avoir vu sa tante de 101 ans, mourir dans des souffrances interminables.
La Belgique s'agace de devenir le mouroir de l'Europe
Comme cette retraitée, de nombreux Français se tournent vers la Belgique pour chercher ce qu'on leur interdit en France. "Il y a des demandes tous les jours de personnes qui veulent ouvrir un dossier (...) on est inondé de demandes", témoigne le docteur Yves de Locht. La procédure est très encadrée : la demande doit être répétée par le patient de manière consciente, il doit être atteint d'une affection grave et incurable et subir des souffrances physiques ou psychiques inapaisables. La Belgique s'agace de devenir le mouroir de l'Europe et espère voir ses voisins légiférer. Pour l'instant, la Belgique, la Suisse, les Pays-Bas et le Luxembourg sont les seuls pays à autoriser l'euthanasie ou le suicide assisté.
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