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Européennes, le vote blanc reconnu

Or donc, ces fameuses élections européennes approchent à grand pas. Et la grande question demeure celle du taux d’abstention. Il est vrai que l’histoire risque de se répéter. Et l’abstention continuer de courir, courir. En France aussi. Pourtant dans ce paysage électoral apparaît un petit nouveau, le vote blanc.
Article rédigé par Dominique Voegele
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
  (European Union 2014-EP)

C’est une vieille affaire. Plus de 20 ans de débats. La loi date du 21 février dernier, elle est entrée en vigueur et ce n’est pas une blague le premier avril dernier. Trop tard pour les municipales, à temps pour les européennes. Enfin, le vote blanc n’est plus assimilé au vote nul.
Désormais « les votes blancs seront décomptés séparément et annexés au procès-verbal ». Petit rappel, un bulletin blanc, c’est soit une enveloppe vide soit dans cette enveloppe un bulletin…blanc. Mais pour cela, il faut les trouver ces fameux bulletins blancs…Et ils n’y seront pas.
 
Un début de reconnaissance fort timide
 
En effet députés et sénateurs ont, après quelques palabres, décidé de ne pas faire figurer de bulletins blancs dans les lieux de vote. De même et pour de complexes raisons juridiques, ces bulletins blancs ne seront pas pris en compte lors de référendums locaux ou lors des élections présidentielles. De plus, si les votes blancs seront comptabilisés dans le calcul de la participation, ils ne le seront pas dans les suffrages exprimés. La reconnaissance du vote blanc acte politique n’est donc pas acquise. Seul l’acte civique est lui reconnu. D’où le peu d’enthousiasme des associations favorables à ce type de suffrage. On retrouvera d’ailleurs quelques listes militant pour le vote blanc dans 6 circonscriptions pour ces européennes du 25 mai 2014.
 
Ailleurs dans le monde
 
Là aussi pour les militants de la reconnaissance du vote blanc, il reste du chemin à faire. En Europe peu de pays ont avancés sur le dossier. Seules la Suède, la Grèce à sa manière assez loufoque, et désormais un peu la France, se sont préoccupés de la question. Et c’est en Amérique du Sud que l’on trouve le plus de pays concernés. Un continent où pourtant la démocratie reste à consolider.
 
Ce vote blanc nouvelle formule devra être étudié de près au soir du 25 mai prochain. Alternative à l’abstention, et peut-être à certains choix vers les partisans du non à l’Union européenne, il pourrait être le signe, non pas d’un désintérêt pour l’Europe, mais du fait que l’on ne se reconnaisse pas dans les listes candidates. Et sans doute dans une certaine forme d’Europe, celle que l’on nous propose aujourd’hui.
 
 

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