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Espagne : treize patients devenus aveugles d'un œil à cause d'un produit de chirurgie allemand

Au total, 41 Espagnols ont subi des complications, telles des nécroses, des inflammations ou une cécité totale, après une chirurgie ophtalmique. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un patient est opéré de l'œil gauche, le 1er mars 2011 en France.  (UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL / GETTY IMAGES)

Scandale sanitaire en vue en Espagne. Treize patients espagnols ont perdu la vue d'un œil en raison de l'utilisation d'un produit de chirurgie ophtalmique fabriqué en Allemagne, annoncent les autorités sanitaires espagnoles samedi 31 octobre.

Dans un communiqué, l'agence espagnole du médicament et des produits de santé (Aemps) fait état d'un total de 41 personnes "affectées par l'usage du produit de chirurgie Ala Octa". Ils ont été répertoriés dans 11 établissements sanitaires d'Espagne, en particulier au Pays basque.

"Le lendemain, je ne voyais plus rien de l'œil gauche"

 

Parmi les complications rencontrées, certains patients ont connu une nécrose rétinienne, une atrophie du nerf optique, une diminution de l'acuité visuelle ou des inflammations.

"Ils m'ont opéré le 2 juin à l'hôpital public de Saint-Sébastien, et le lendemain, je ne voyais plus rien de l'œil gauche", témoigne un patient, Mikel Gonzalez, 44 ans. "Un mois et demi plus tard, ils m'ont dit que c'était un mauvais produit qui m'avait rendu aveugle d'un œil", a-t-il ajouté, précisant vouloir être indemnisé. 

Le produit retiré de la vente en France 

L'agence espagnole du médicament avait lancé l'alerte le 26 juin, en annonçant que le produit Ala Octa, fabriqué par le laboratoire allemand Alamedics GmbH, était retiré du marché. Quelques jours plus tôt, un distributeur avait fait état de 20 cas suspects en Espagne. "Des échantillons ont été envoyés à un institut de recherches espagnol spécialisé en ophtalmologie pour des analyses", précise l'Aemps, qui dit collaborer avec le laboratoire basé à Dornstadt (Allemagne) et les autorités allemandes.

En France, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a fait savoir le 23 septembre sur son site internet que ce produit était retiré de la vente.

Les responsables d'Alamedics n'ont pu être joints samedi par l'AFP. Mais le produit figure toujours sur le catalogue de cette société allemande qui met en avant son caractère "absolument non-toxique".

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