Une grande banderole blanche, et ces mots : "Jugement pour les banques. Sauvons le service public, les pensions, les personnes" . Derrière, plusieurs milliers de manifestants. Deux ans après l'arrivée au pouvoir de Mariano Rajoy, des milliers de citioyens ont à nouveau défilé contre la politique d'austérité du gouvernement conservateur.La foule était au rendez-vous, appelée à manifester par le Sommet social, qui regroupe les syndicats et une centaine d'associations, ainsi que par des Marées ctoyennes et des collectifs professionnels - des groupements qui manifestent d'habitude chacun de leur côté mais qui, cette fois, avaient uni leurs forces.Pourquoi ? Parce que la cure d'austérité, qui a permis de renouer avec la croissance, pèse encore très lourd : l'Espagne compte près de 26% de chômeurs. "Nous sommes ici pour 30.000 raisons. Ce que nous demandons, c'est qu'ils n'écrasent pas le peuple comme ils le font", expliquait ainsi un ouvrier de 59 ans.Contre une loi anti-manifestationLes indignés, eux, manifestaient de leur côté, à la Plaza de Espana, où Greenpeace a déployé la banderole "Non à la loi anti-manifestation" : un projet de loi en discussion au Parlement, qui prévoit de fortes amendes, jusqu'à 600.000 euros, en cas de manifestation non autorisée aux abords du Congrès des députés...