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Espagne : les successeurs des indignés pourraient prendre Madrid et Barcelone

Si le Parti populaire de Mariano Rajoy est arrivé en tête des municipales en nombre de voix, il devrait perdre le contrôle de plusieurs de ses fiefs dont Madrid et Barcelone.
Article rédigé par Mathieu de Taillac
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Manuela Carmena pourrait être le nouveau maire de Madrid © REUTERS | Paul Hanna)

 C’est la divine surprise pour les indignés, pour Podemos et pour ses alliés, pour la coalition Ahora Madrid, qui devrait prendre la mairie de la capitale. Manuela Carmena, la tête de liste, était une quasi inconnue il y a encore un mois, on est venu la chercher pour prendre la tête de cette coalition de mouvements sociaux et de partis politiques, appuyée par Podemos. J’étais hier soir au meeting de Manuela Carmena, probablement la prochaine maire de Madrid, et c’était curieux d’observer une espèce de retenue dans la joie des sympathisants. Ils semblaient heureux bien sûr, mais n’y croyaient pas tout à fait. L’alliance entre leur mouvement et le parti socialiste est majoritaire à un conseiller municipal près, face à la droite et au centre, il va falloir négocier.  À Barcelone, Ada Colau, elle, est arrivée première, mais elle va devoir composer, sept partis entrent à la mairie de la capitale catalane.

 

 Les Espagnols vont devoir s’habituer aux alliances 

C’est assez nouveau en Espagne, où jusque-là c’étaient les majorités absolues qui dominaient. Un coup le Parti populaire, le PP de droite, un coup le parti socialiste, le PSOE. Depuis ces municipales, cette alternance facile, c’est terminé. Le PP de Rajoy a beau arriver premier au niveau national, il va sans doute être chassé du pouvoir dans la plupart des régions, faute d’arriver à la majorité absolue dans les parlements régionaux. Son seul espoir, c’est de passer des accords avec le nouveau parti centriste, Ciudadanos, mais ce ne sera pas toujours possible. Et à gauche, le PSOE ne pourra pas gouverner seul lui non plus, dans aucune région. Les socialistes auront besoin notamment de Podemos pour gouverner. C’est la nouveauté et c’est sans doute un aperçu de ce qui pourrait bien se passer au niveau national. Les élections générales sont prévues dans six mois en Espagne.

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