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Espagne. La grève de la faim des détenus basques se poursuit

Dans les prisons espagnoles, plus de 200 détenus de l'ETA ne s'alimentent plus depuis huit jours. Le mouvement s'étend aux prisons françaises.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une manifestation de soutien aux prisonniers basques en grève de la faim a été organisée le 11 août 2012 à Saint-Sébastien (Espagne). (ANDER GILLENEA / AFP)

EUROPE - Pour la huitième journée consécutive, la grève de la faim des prisonniers basques d’ETA se poursuit, jeudi 16 août, dans les prisons espagnoles. Ils affichent ainsi leur solidarité avec un prisonnier qui réclame sa libération conditionnelle pour raisons de santé. Plus de 200 détenus suivent le mouvement, qui s'est étendu à la France. Quinze prisons françaises étaient touchées mardi par des grèves de la faim ou "refus de plateaux" de détenus membres du groupe armé basque ETA. L'administration pénitentiaire n'a pas précisé les noms des prisons touchées.

Selon Gabi Mouesca, porte-parole d'Herrira, mouvement né en février en Espagne et en France pour la libération des prisonniers politiques basques et le retour des réfugiés dans le cadre du processus de paix, "91 prisonniers basques étaient mobilisés lundi dans 23 prisons françaises".

Les détenus veulent montrer leur solidarité avec Iosu Uribetxeberria, condamné en 1998 à trente-deux ans de prison pour l'enlèvement d'un fonctionnaire pénitentiaire espagnol, qui avait été retenu en otage pendant 532 jours. Iosu Uribetxeberria souffre d'un cancer et a entamé une grève de la faim mercredi 8 août pour obtenir une libération conditionnelle "en raison de la gravité de son état", selon Herrira.

Un dernier bras de fer

Plus largement, le mouvement de détenus revendique la remise en liberté de 14 prisonniers incarcérés en Espagne dont le pronostic vital est engagé. La question des prisonniers du groupe armé est désormais au cœur du bras de fer avec le gouvernement espagnol. Le rapprochement des prisons basques et la libération des malades sont des revendications de longue date des familles. Elles dénoncent leur éloignement dans des prisons espagnoles ou françaises.

Après des arrestations à répétition, l'ETA ne compterait plus qu'une cinquantaine de membres actifs, selon les experts. Le 20 octobre, l’organisation indépendantiste basque a renoncé à la lutte armée. Mais cette déclaration d’intention n’a pourtant toujours pas été pleinement suivie d’effet. Le mouvement attend des concessions de la part des autorités espagnoles.

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