Espagne : la formation du nouveau gouvernement peine à aboutir
Huit jours après des élections législatives qui ont laissé l'Espagne sans majorité, les partis politiques continuent de tenter des rapprochements. Le chef du gouvernement sortant, le conservateur Mariano Rajoy, recevait lundi les dirigeants de Podemos et de Ciudadanos, les deux nouvelles formations arrivées troisième et quatrième de ces élections.
Pour le moment, Podemos exclut de voter l’investiture de Rajoy, qu’il associe à la corruption et à l’austérité. En revanche, du côté de Ciudadanos, Albert Rivera a redit qu’il était prêt à s’abstenir lors du vote de l’investiture de Rajoy pour faciliter, dit-il, la gouvernabilité du pays.
Mais ça ne suffira pas. Le Parti populaire (PP) du Premier ministre sortant et Ciudadanos rassemblent 163 députés à eux deux, soit 13 de moins que la majorité absolue. Le chef des libéraux de Ciudadanos, Albert Rivera, demande aux socialistes de s’associer mais ces derniers répondent qu’il n’en est pas question.
Faible marge de manœuvre à gauche aussi
Si Mariano Rajoy ne parvenait pas à être investi, le Parti socialiste (PSOE), arrivé deuxième, pourrait-il réussir à fédérer et, surtout, serait-il prêt à négocier avec Podemos ? La question divise au sein du PSOE.
Le PSOE a exclu lundi de former une coalition gouvernementale avec un parti favorable à la tenue d'un référendum d'autodétermination en Catalogne. Mais pour le chef de Podemos, le parti anti-austérité Pablo Iglesias, pas question de renoncer, le référendum reste une priorité, a-t-il dit.
En cas de statu quo, l’Espagne pourrait être obligée de convoquer de nouvelles élections.
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