Espagne: fête nationale en plein débat sur la monarchie
Pour la première fois depuis le rétablissement de la démocratie en Espagne, il y a trente ans, les polémiques sur la nation, le roi et le drapeau monopolisent l'essentiel du débat politique dans le pays, au point d'éclipser les élections législatives, prévues en mars. Jusque là, le roi Juan Carlos Ier avait toujours réussi à conserver le soutien de la quasi-totalité de la classe politique espagnole, mais les attaques se multiplient au moment où le pays célèbre sa "fête de l'hispanité".
La polémique s'est d'abord concentrée sur l'absence de drapeau espagnol sur des édifices officiels de Catalogne et du Pays Basque, alors qu'en théorie, une loi oblige la présence de la bannière sang et or sur tout édifice public. Le ton est ensuite monté avec des attaques directes à la monarchie, quand des jeunes indépendantistes catalans ont brûlé l'effigie du roi lors de plusieurs rassemblements. A ces attaques, se sont ajoutées celles d'une frange extrémiste de la droite, avec l'appel à l'abdication lancé par un commentateur de la radio catholique Cope, propriété de l'église espagnole.
En France, le vol de produits chmiques, hier, dans une usine de Lorette près de Saint-Etienne, a très probablement été commis par l'ETA, indiquait le gouvernement espagnol. Au total, 2 000 litres de nitro-méthane ont été dérobés. Un produit qui pourrait entrer dans la composition d'engins explosifs.
Juan Carlos Ier, symbole fort de la "transition" réussie entre la dictature de Franco (1939-1975) et la démocratie, a organisé de manière inhabituelle sa propre défense. La monarchie parlementaire est la base de la "plus longue période de stabilité et de prospérité en démocratie jamais vécue par l'Espagne", a-t-il plaidé dans un discours.
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