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"Esclaves" à Londres : les deux suspects sont d'anciens militants maoïstes

Selon la presse britannique, le couple soupçonné d'avoir séquestré trois femmes pendant trente ans avait installé un squat communiste à Brixton.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des policiers britanniques gardent la maison dans laquelle trois femmes ont été séquestrées pendant une trentaine d'années, à Londres (Royaume-Uni), le 23 novembre 2013. (LUKE MACGREGOR / REUTERS )

Les médias britanniques publient, lundi 25 novembre, des détails sur le couple soupçonné d'avoir séquestré trois femmes pendant 30 ans dans une maison de Londres (Royaume-Uni). Francetv info détaille ce que l'on sait de ces tortionnaires présumés, qui ont été libérés sous caution jusqu'en janvier.

Qui sont-ils ?

Jusqu'ici, les informations disponibles indiquaient que les deux suspects étaient âgés de 67 ans. Selon la BBC (en anglais), l'homme, d'origine indienne, s'appelle Aravindan Balakrishnan et a 73 ans. Sa femme, prénommée Chanda, est d'origine tanzanienne et a effectivement 67 ans. Mais Scotland Yard refuse de confirmer leur identité.

Un passé de militants maoïstes

Le couple avait installé un squat communiste, le Mao Zedong Memorial Centre, à Brixton, quartier cosmopolite du sud de Londres. Selon des documents d'archives du site internet marxists.org, Balakrishnan, connu sous le nom de "camarade Bala", a été membre du comité exécutif national du parti communiste d'Angleterre (marxiste-léniniste). Mais il en a été suspendu en 1974 à cause des "activités conspiratrices et séparatistes" de sa "clique". Selon le même site, la police britannique a fait, en 1978, une descente au Mao  Zedong Memorial Centre, arrêtant 14 personnes dont Aravindan Balakrishnan et sa femme, "camarade Chanda".

Scotland Yard a confirmé que l'homme et la femme avaient été arrêtés dans les années 1970 mais sans préciser le motif. La police avait précédemment indiqué que deux des trois victimes, une Malaisienne âgée de 69 ans et une Irlandaise de 57 ans, avaient connu le suspect masculin par le biais d'une "idéologie politique commune" et vécu avec lui au sein d'une "communauté".

Décrits comme "fous" et "racistes" par une victime

Plusieurs journaux britanniques, dont le Daily Mail (en anglais), ont publié une lettre de la plus jeune des trois femmes séquestrées. La Britannique de 30 ans aurait adressé plus de 500 courriers en sept ans à l'un de ses voisins, dont elle serait tombée amoureuse.

"Ces monstres ici sont fous, mauvais et racistes", écrit "Rosie". "Ils ont bouclé toutes les fenêtres et portes, et gardent les clés sur eux pour s'assurer que je ne puisse pas venir te voir. Ils sont dangereux. Je suis comme une mouche piégée dans une toile d'araignée", poursuit-elle.

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