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Enquête sur Berlusconi dans une affaire de prostitution

Au lendemain de la levée partielle de son immunité par la Cour constitutionnelle, Silvio Berlusconi est une nouvelle fois rattrapé par la justice italienne. Le parquet a ouvert une enquête sur ses relations avec une jeune Marocaine, mineure à l'époque des faits. Le Premier ministre est également soupçonné d'être intervenu pour faire libérer la jeune fille, interpellée pour vol.
Article rédigé par franceinfo
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L'affaire est d'ores et déjà surnommée "Rubygate" en Italie, du nom de la jeune danseuse de boîte de nuit qui se trouve au coeur de cette affaire. Silvio Berlusconi a-t-il eu des relations rémunérées avec la jeune femme, âgée alors de 17 ans, et a-t-il abusé de son pouvoir pour la soustraire à une enquête de police ? C'est ce que souhaite savoir la justice italienne, qui vient d'ouvrir une enquête, et qui a convoqué le Premier ministre à comparaître. Les bureaux de ses proches ont été perquisitionnés.

Une enquête "absurde et infondée"

Karima "Ruby" el Mahroug a bien reconnu avoir touché 7.000 euros après
avoir participé à une soirée chez le chef du gouvernement italien, début 2010, dans sa résidence proche de Milan. Mais tout comme "Il Cavaliere", elle nie toute relation sexuelle.
_ A la même époque, Silvio Berlusconi serait intervenu - en toute illégalité - auprès de la police de Milan pour faire libérer Ruby, qui venait d'être interpellée pour un vol présumé. Il aurait voulu ainsi "cacher le fait d'avoir
été client d'une prostituée mineure", estime le journal Corriere della Sera, le premier média à avoir publié l'information.

Cette "nouvelle enquête apparaît tellement absurde et infondée qu'elle ne
mériterait même pas un commentaire" ont réagi les avocats de Berlusconi. Les deux défenseurs ont dénoncé "une intromission très grave dans la vie
privée du chef du gouvernement".

Des soirées avec des filles "très jeunes"

Fin novembre, une ex-call girl de 28 ans, avait raconté à des
médias avoir participé à au moins trois fêtes dans des villas de Silvio
Berlusconi où "il y avait beaucoup de filles", dont certaines "très jeunes" . Les participantes auraient été rémunérées 5.000 euros la soirée.

Hier, la Cour constitutionnelle italienne a invalidé une partie de la loi d'immunité protégeant le président du Conseil. Cette loi, votée en mars 2010 et entrée en vigueur en avril, l'empêchait de comparaître en justice. Ce sont désormais les juges des procédures en cours qui décideront, au
cas par cas, si Silvio Berlusconi peut être ou non jugé.

Une décision qui affaiblit encore davantage "Il Cavaliere". Mêlé à de nombreuses affaires judiciaires, il a échappé le mois dernier d'extrême-justesse à une motion de censure au Parlement.

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