En France et au Portugal, des centaines de jeunes se mobilisent en prenant exemple sur le mouvement de la Puerta del Sol
En France, plusieurs dizaines de jeunes se regroupent tous les soirs depuis samedi place de la Bastille par solidarité avec les "indignés" espagnols.
Le mouvement, baptisé "Démocratie réelle maintenant!", prend de l'ampleur. Il mobilise depuis mardi dans de nombreuses villes de province et prévoit un grand rassemblement samedi prochain à Paris.
Le mouvement français estime que , qui occupent nuit et jour depuis le 15 mai la principale place de Madrid ainsi que d'autres places emblématiques en province, concerne tous les Européens.
"La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les Européens, à nous de saisir cette opportunité", écrit mardi le mouvement naissant sur son site sous le slogan "Ils prennent l'argent, prenons la rue!".
"Nous sommes pris à la gorge par les plans d'austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde", ajoute-t-il.
"Démocratie réelle, maintenant!" estime qu'en France, "où les profits du Cac 40 ont doublé", le chômage des jeunes atteint 25%. En Espagne, le taux atteint 45% de chômeurs chez les 18-25 ans.
Le mouvement spontané, qui prévoit mardi et mercredi des rassemblements dans une quinzaine de villes françaises, a reçu le soutien de Génération Précaire, qui souligne qu'en France aussi "les jeunes en ont ras-le-bol".
Au Portugal, "Génération galère", qui avait réussi à mobiliser des centaines de milliers de jeunes inquiets au mois de mars contre la précarité, tente de relancer le mouvement.
Depuis vendredi, "une assemblée populaire" réunit chaque jour des dizaines de jeunes sur la place du Rossio, au coeur de Lisbonne. Comme à Madrid, un petit campement y a été monté autour d'une statue couverte de banderoles "La révolution est là et elle a besoin de toi", "La vie ce n'est pas que l'argent, nous voulons du changement...".
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