Emeutes : Cameron promet aussi une "réponse sociale"
Après les muscles, la politique. Alors qu’il peaufinait depuis plusieurs jours une image d’homme à poigne au verbe guerrier et sécuritaire, David Cameron promet désormais de s'attaquer à "l'effondrement moral" de la société. Un phénomène lié selon lui à l’éclatement des pires violences urbaines qui ont fait 5 morts et près de 228 millions d’euros de dégâts la semaine dernière dans plusieurs villes du pays.
"Les problèmes sociaux qui couvaient depuis des décennies nous ont explosé au visage", diagnostique le Premier ministre avant de promettre des réformes sur "les écoles, les prestations sociales, les familles, l'éducation des enfants, les communautés et les problèmes culturels, juridiques et bureaucratiques de notre société". Concrètement, il a annoncé la mise en place d’un service civique pour les jeunes de 16 ans qui souhaitent "entraîner des enfants au foot" ou encore "rendre visite à des personnes âgées".
Pas question pour autant d’oublier les discours musclés de ces derniers jours. David Cameron a ainsi annoncé "une guerre totale" contre les "gangs" , estimant que les "éradiquer était est une nouvelle priorité nationale". Depuis la fin des violences, les tribunaux britanniques fonctionnent à plein régime, même en soirée. La police a d’ores et déjà interpellé 2300 personnes.
Des réponses "simplistes" et "toutes faites" pour l’opposition. Le chef de file travailliste, Ed Miliband, estime que le "comportement malade" observé lors des émeutes n'est pas confiné "au sous-prolétariat". Pour lui, les banquiers "goulus, égoïstes et immoraux" et les députés qui ont "magouillé leurs notes de frais", sont également responsables des pires émeutes qu’a connue la Grande Bretagne depuis une trentaine d’années.
Antoine Krempf, avec agences
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