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Elections européennes : que fait l'eurodéputé ?

388 millions d'électeurs sont appelés aux urnes entre le 22 et le 25 mai. A l'issue du vote, le parlement comptera 751 députés, dont 74 pour la France. Ces députés, ils vont nous représenter pendant cinq ans. Pour faire quoi exactement ?
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (© European Union)

Ils vont voter, voter, et encore voter, voter des directives et voter des règlements. Le Parlement européen, c'est le législateur de l'Union, qui se prononce sur ce que lui propose la Commission.

Ces textes ont un impact sur votre quotidien : un tiers des lois appliquées chez nous en France est issu des textes européens. C'est même plus de la moitié dans l'agriculture, l'environnement ou l'économie.

Récemment les eurodéputés ont par exemple réussi à réglementer davantage la vente des cigarettes électroniques. Mais sur les sujets les plus sensibles, le bilan est contrasté : ils n'ont pas eu leur mot à dire par exemple quand s'est mise en place la Troïka - vous savez ce trio, Union européenne, Banque centrale et FMI, qui a imposé une cure d'austérité draconienne aux pays en difficulté comme la Grèce ou le Portugal.

Les Allemands bien plus rôdés

Pour être vraiment efficace, quand on est élu au Parlement, il faut obtenir la présidence d'une commission (il y en a 20 au total), ou bien être le rapporteur d'un texte important qui aura de l'écho dans les pays membres.

Pour ça malheureusement, les Français ne sont pas très forts, en tout cas beaucoup moins que les Allemands qui "trustent" la plupart des postes clés et qui connaissent parfaitement leurs dossiers. Et pas seulement parce que ce sont les plus nombreux. Il faut dire qu'outre-Rhin on ne peut pas cumuler son mandat européen avec un mandat local, les Allemands sont donc hyper-motivés, impliqués à 200% dans leur tâche parlementaire.

Par contraste, la grande majorité des 74 eurodéputés Français brillent par leur manque d'assiduité, leur méconnaissance des rouages européens et, s'ils ont une conviction, c'est surtout celle de n'être là qu'en attendant mieux au niveau national. Pas de quoi faire de la France une puissance qui pèse vraiment sur la marche de l'Union.

 

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