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Elections aux Pays-Bas, sur fond de crise de l'euro

C'est à cause d'un désaccord sur la réduction du déficit public que le précédent gouvernement était tombé, en avril. Ce sera, sans doute, l'Europe qui fera la différence aujourd'hui, en ce jour d'élections législatives - les cinquièmes en dix ans aux Pays-Bas, tout de même...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Michael Kooren Reuters)

Libéraux du VVD contre travaillistes du PvdA ; Mark Rutte contre Diederik Samson : l'un de ces deux hommes sera sans doute prochainement le Premier ministre des Pays-Bas.
Et même s'ils s'en défendent, ils devront travailler main dans la main - c'est ainsi que marche le système électoral : le chef du parti arrivé en tête devient Premier ministre, et forme une coalition avec le parti qui suit.

Un gouvernement pro-européen

Tout indique donc que le prochain gouvernement sera pro-européen. Avec quelques nuances de taille : Mark Rutte a promis que la Grèce ne toucherait plus d'aide financière ; Diederik Samson se veut plus clément. Le premier est partisan de l'austérité, proche de la ligne incarnée par l'Allemagne ; le second est plutôt pour la relance de la croissance, proche de la position française.

C'est sur la question de la réduction du déficit public que le précédent gouvernement, mené par Mark Rutte, était tombé, en avril dernier. Mais, à l'époque, il était allié à l'extrême-droite de Geert Wilders...

La révélation travailliste

Les libéraux, emmenés par Mark Rutte, étaient dominants ces dernières semaines. Jusqu'à ce que le charisme du travailliste Diederik Samson ne redistribue les cartes : son mouvement est passé de la quatrième place à la première ex-aequo, ou presque, dans les intentions de vote.

Reste que l'opinion publique néerlandaise est de plus en plus hostile à l'Union européenne et aux plans d'aide aux pays du Sud - de plus en plus de Hollandais ont l'impression de payer pour les pauvres, au détriment de leur propre confort.

Le fort taux d'indécision pourrait, une fois de plus, faire pencher la balance...

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