Dommage collatéral de l'éruption : Nissan et BMW suspendent leur production
Ces lignes de production Nissan qui vont être arrêtées demain, sont situées à Oppama, dans la banlieue de Tokyo, et à Kyushu, dans le sud de l'archipel. Des lignes qui produisent les modèles Cube, Murano et Rogue, destinés au marché nord-américain. Les fermer revient à suspendre la production de 2.000 voitures par jour.
La pièce manquante, c'est le "système d'air comprimé qui est importé d'Irlande par avion", a expliqué le porte-parole de Nissan. Ce système, obligatoire aux États-Unis, mesure en permanence la pression d'air dans les pneus et déclenche une alarme en cas d'anomalie. Pas d'avion ? Pas de système...
L'équation est la même chez BMW qui vient d'annoncer la suspension partielle de sa production dans trois usines allemandes. À Dingolfing dès ce soir, à Munich demain et Ratisbonne jeudi.
_ Ici, ce sont des pièces destinées à l'habitacle et aux système électronique des voitures qui n'ont pu être livrées. 7.000 véhicules seraient touchées. BMW espère un retour à la normale vendredi.
Et le domaine automobile n'est pas le seul à souffrir de difficultés d'approvisionnement. Les secteurs électriques et électroniques français, par exemple, sont fortement exportateurs (50%) et dépendent beaucoup de l'avion, en particulier pour les livraisons express, explique Pierre Gattaz, président de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (Fieec).
_ Au marché de Rungis, en revanche, on ne s'inquiète pas encore. Seules 10% des denrées arrivent par avion au printemps
et les haricots verts ou les fleurs du Kenya par exemple vont être remplacés par des produits venant du Maroc ou du sud de la France.
Cécile Quéguiner avec agences
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