Devant plusieurs évêques angolais, le pape s¿est insurgé contre les sacrifices dans certaines régions d¿Afrique.
Benoît XVI a fustigé les meurtres d'enfants et de personnes âgées pour sorcellerie. Il a également rappelé que « la vie humaine est sacrée » et invité les évêques présents à continuer de défendre les victimes.
"Le cœur des baptisés est parfois partagé entre le christianisme et les religions traditionnelles africaines", a déclaré Benoît XVI aux évêques angolais venus pour la visite traditionnelle que les évêques d'un pays effectuent tous les cinq ans. "Affligés par des problèmes existentiels, nous n'hésitons pas à recourir à des pratiques qui sont incompatibles avec le chemin du Christ. Les abominables effets en sont la marginalisation et même le meurtre d'enfants et de personnes âgées condamnés par les faux préceptes de la sorcellerie", a ajouté le pape dans un communiqué du Vatican.
"Rappelant que la vie humaine est sacrée dans toutes ses phases et situations, continuez chers évêques à élever la voix en faveur des victimes" de la sorcellerie, a poursuivi le pape qui s'exprimait en portugais. Benoît XVI a également appelé à la « collaboration avec les gouvernements et la société civile », afin d"éradiquer ces rites définitivement.
Le pape recevait les évêques angolais à trois semaines de son deuxième voyage en Afrique, un déplacement qui le portera au Bénin du 18 au 20 novembre, pour y remettre une "exhortation apostolique" aux évêques du continent. Benoît XVI s'est déjà rendu en Afrique, (au Cameroun et en Angola) en mars 2009. Dans ce dernier pays, il avait demandé aux catholiques d'y travailler à la conversion des adeptes de sorcellerie.
Environ 55% de la population angolaise est catholique et 25% se réfère à des croyances traditionnelles. Selon les médias d'Etat, certaines sectes pratiquent des sacrifices humains et s'en prennent aux enfants, parfois accusés de sorcellerie.
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