Dette grecque: le projet de décote contesté, y compris en Grèce
Sauver la Grèce pour sauver l'euro. C'est un peu sur ce principe que les banques et sociétés d'assurance créancières de la Grèce vont peut-être devoir accepter de renoncer à la moitié de la dette grecque qu'elles détiennent. Une décote qui va représenter pour elles des “pertes substantielles” pour reprendre l'expression de Jean-Claude Juncker, le chef de file des ministres des finances de la zone euro.
On pouvait s'attendre à ce que cette proposition soit applaudie en Grèce. Mais elle semble loin de faire l'unanimité dans les milieux économiques.
La sécurité sociale, les assureurs et les banquiers grecs pourraient eux aussi perdre de l'argent si la moitié de la dette grecque est effacée.
Très critique lui aussi sur cette décote de la dette grecque, Jens Weidmann, le président de la Bundesbank. Il estime qu'effacer une partie de cette dette, ce serait une incitation au laxisme budgétaire:
“On ne peut pas donner aux pays endettés une solution de
facilité pour les sortir de problèmes dans lesquels ils se sont
plongés eux-mêmes. Ce serait une invitation à les copier pour
les autres et la crise de confiance ne ferait que
s'approfondir”.
Sur le principe du volontariat?
Les négociations sur cette décote de la dette grecque sont en cours avec les grandes banques réunies au sein de l'Institut de la finance internationale. Dans un communiqué, le président de l'IIF, Charles Dallara a indiqué que “les discussions font des progrès, bien que ceux-ci soient limités... Nous restons prêts à étudier des choix sur la base du volontariat pour chaque établissement, et de perspectives réalistes pour l'économie de la
Grèce et le retour de ce pays sur les marchés de capitaux.”
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