Des milliers d'Italiens et d'Allemands ont protesté samedi à Rome et à Berlin ou Stuttgart contre les plans de rigueur
Ils étaient des dizaines de milliers à Rome venus dénoncer à l'appel du principal syndicat (CGIL) le plan d'austérité du gouvernement prévoyant un gel des salaires dans la fonction publique.
Des milliers de personnes ont défilé en Allemagne contre le plan d'économies du gouvernement Merkel, à l'appel du collectif Nous ne payons pas pour votre crise.
En Italie
Des dizaines de milliers d'Italiens - 100.000, selon les organisateurs - ont défilé à Rome à l'appel de la CGIL qui entend organiser le 25 juin une journée de grève contre le projet d'économies de 25 milliards d'euros qui doit également entraîner des réductions dans le financement des collectivités locales.
Etudiants, retraités, travailleurs intérimaires et employés du secteur public ont marché dans le centre de la capitale italienne pour dire leur refus d'un plan qui, selon eux, pèse uniquement sur les moins favorisés à qui sont demandés tous les sacrifices.
Les deux autres grands syndicats italiens, la CSIL et l'UIL, avaient refusé de se joindre à l'appel lancé par la CGIL. Le plan d'austérité, qui s'étalera sur deux ans, a entamé la popularité du président du Conseil Silvio Berlusconi mais ce dernier peut compter sur les divisions des centrales syndicales.
En Allemagne
Des milliers de manifestants ont défilé à l'appel du collectif Nous ne payons pas pour votre crise. "D'Athènes à Berlin, les banques et les entreprises doivent payer pour la crise" ou bien "la crise a pour nom capitalisme", proclamaient des banderoles dans la manifestation berlinoise. Il étaient entre 15.000 et 20.000 personnes dans la capitale allemande, selon les organisateurs. Et entre 10.000, selon la police, et 20.000, selon les organisateurs, à Stuttgart, au sud-ouest du pays.
Le gouvernement allemand a annoncé lundi un vaste plan de rigueur, avec des économies de 11 milliards d'euros dans le budget 2011, notamment grâce à des coupes dans le budget des dépenses militaires et sociales. Il a été vivement critiqué par les syndicats et les partis de gauche. "C'est antisocial puisque ce ne sont pas les responsables de la crise, mais les victimes, qui sont priées de payer", estime Berthold Huber, le chef du syndicat de la métallurgie IG Metall, dans un entretien à l'hebdomadaire Der Spiegel de lundi.
Selon un sondage diffusé par la chaîne de télévision ARD, 79% de la population estime que le plan d'économies n'est pas socialement équilibré et 93% estime qu'il ne suffira pas et que d'autres mesures sont à attendre.
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