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Des dizaines de milliers d'Italiens dans la rue contre le plan d'austérité

Des milliers de manifestants se sont rassemblés ce matin dans les rues de Rome pour protester contre le plan d'austérité du gouvernement Berlusconi. D'autres cortèges se sont formés à Florence, Gênes ou Milan. Le mouvement de grève de 8 heures a touché les transports, le tourisme ou encore les hôpitaux et les industries. Syndicats et partis de gauche dénoncent un plan "inique".
Article rédigé par franceinfo
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Ballons rouges, sifflets et slogans flottent sous le soleil romain entre la gare de Termini et le Colisée. Des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler dans la capitale italienne pour marcher contre le plan d'austérité concocté par le gouvernement de Silvio Berlusconi, qui vise à ramener l'Italie à l'équilibre budgétaire en 2013.

“C'est un plan que ce pays ne mérite pas (...) Nous sommes au bord de
l'abyme, nous avons besoin d'un gouvernement responsable”, s'insurge Susanna Camusso la secrétaire générale du principal syndicat italien, la CGIL. Des manifestations ont eu lieu à travers tout le pays. 10.000 personnes ont défilé dans les rues de Florence ce matin, 15.000 à Gênes et un autre cortège à Milan.

L'appel à une grève de 8 heures a perturbé les transports de façon inégale. Des annulations et des retards émaillent les horaires des trains, métros, bus et avions. Une centaine de vols ont été annulés à Rome-Fuimicino ce matin, et 36 à Naples. En revanche, les bus continuent à circuler dans le centre de Rome.
_ Plusieurs monuments sont également fermés, comme les forums romains ou la galerie Borghèse. Les hôpitaux sont perturbés, de même que certaines entreprises, comme Fiat. La rentrée des classes en revanche s'est déroulée normalement.

Syndicats et partis de gauche, à l'origine du mouvement, dénoncent un plan de rigueur “inique”, qui selon eux impactera la croissance de l'Italie et l'avenir du pays. Ils protestent aussi contre certaines mesures, comme l'assouplissement des procédures de licenciement, qui fait peser une menace sur l'emploi, s'inquiètent-ils.

Face à la contestation, le gouvernement a réagi en annonçant qu'il allait faire procéder à un vote de confiance sur le plan de rigueur.

Grégoire Lecalot, avec agences

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