Des activistes pro-palestiniens venus d'Europe expulsés d'Israël
Des centaines de militants européens ont voulu atterir ce dimanche à l'aéroport de Tel Aviv, pour participer à une opération de soutien à la cause palestinienne. Mais les rares qui sont arrivés en Israël sont en instance d'expulsion.
Les autorités israéliennes sont sur les dents et surveillent de près l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, où des policiers ont été déployés en nombre dimanche 15 avril. Des centaines de militants pro-palestiniens venus d'Europe ont tenté d'y atterrir pour participer à l'opération baptisée "Bienvenue en Palestine", organisée pour la troisième année. Ces activistes comptaient "de nouveau contester la politique israélienne d'isolement de la Cisjordanie" en se rendant dans les territoires occupés pour inaugurer une école à Bethléem.
Considérés comme des "provocateurs" par Israël, ces Européens se voient refuser l'entrée sur le territoire pour "trouble à l'ordre public". Mais seuls quelques dizaines d'entre eux sont parvenus à se rendre à l'aéroport de Tel Aviv.
Interpellation, interrogatoire, expulsion
Et à leur arrivée, la plupart de ces militants, une quarantaine environ, ont été arrêtés pour être interrogés. Trente-trois de ces activistes seraient français. La majorité d'entre eux a refusé d'être refoulés vers la France et sont en passe d'être "transférés dans un centre de détention" selon les services d'immigration israéliens. Des partisans de leur cause, issus d'organisation d'opposition israélienne, venus les soutenir à l'aéroport, ont également été interpellés.
Tel Aviv avait anticipé l'arrivée de ces manifestants. Une liste de 1 200 noms de passagers non autorisés à entrer sur le territoire israélien a été fournie aux compagnies aériennes. Air France et la compagnie britannique à bas prix Jet2.com ont, tout comme Lufthansa, annulé certains de ces billets d'avion suite aux protestations israéliennes.
Manifestation dans les aéroports de Paris, Rome, Genève et Bruxelles
Dimanche matin, à Genève, des activistes suisses et français ont ainsi été empêchés de monter dans leur avion pour Tel Aviv. Ils ont alors décidé de manifester dans l'aéroport. Des scènes comparables ont été constatées à Paris, à Rome, et à l'aéroport de Zaventem à Bruxelles, en Belgique, où des activistes n'ont là aussi pas pu prendre leur vol.
La veille, c'est le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avait donné le ton dans une lettre publique adressée aux militants venus d'Europe : "Vous auriez pu choisir de dénoncer la sauvagerie quotidienne du régime syrien contre son propre peuple, qui a fait des milliers de morts. Vous auriez pu choisir de dénoncer la brutale répression par le régime iranien de toute dissidence et son soutien au terrorisme dans le monde entier. Au lieu de quoi vous avez choisi de protester contre Israël, la seule démocratie du Proche-Orient".
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