Des actionnaires du Crédit agricole dénoncent des erreurs stratégiques
Colère et exaspération des actionnaires ce
matin lors de l'assemblée générale du Crédit agricole. Depuis le début de l'année,
le titre a perdu 30% de sa valeur, passant sous la barre symbolique des 3 euros
il y a quelques jours, son plus bas niveau historique. Suite d'une chute libre
qui a débuté dès l'été dernier, l'action plongeant de 54% en 2011.
La faute à la
crise de la dette dans la zone euro et, selon certains actionnaires, à des investissements
hasardeux à l'international dans les années 2000, au premier rang desquels le
rachat en Grèce d'Emporiki en 2006. "La
crise grecque coûte douloureusement au groupe Crédit agricole ", a reconnu son directeur général Jean-Paul Chifflet, tout en assurant que "les
caps seront passés. Nous faisons le ménage (...), nous préparons
l'avenir". Un avenir suspendu donc à
l'évolution de la situation à Athènes. Très implanté dans le pays via sa
filiale locale (Emporiki), le groupe reste "très attentif, la situation
du pays est préoccupante ", indiquait Jean-Paul Chifflet il y a une
dizaine de jours.
Dans l'hypothèse d'une sortie de la Grèce
de la zone euro, des analystes de Deutsche Bank ont estimé qu'Emporiki devrait être
recapitalisés à hauteur de 5,1 milliards d'euros. "Bien sûr, nous ne
spéculons pas sur un scénario de sortie de la Grèce de la zone euro, mais nous
réfléchissons à toutes les hypothèses ", avait ajouté Jean-Paul Chifflet
dans un entretien à l'AFP le 11 mai.
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