Dans la douleur, l’Europe désigne son premier président
Plus proche d’un facilitateur de compromis entre pays membres que d’un vrai président européen, le poste de président stable du Conseil de l’Europe a été créé par le Traité de Lisbonne, lui-même arraché aux forceps. Ce poste doit néanmoins permettre de donner une meilleure visibilité à l’Europe sur le plan international.
Mais la désignation de ce premier président s’annonce délicate, aucun nom ne faisant l’unanimité. "J'ai bien plus de noms que de postes à offrir", a prévenu le Premier ministre suédois Fredrick Reinfeldt, qui assure la présidence aujourd'hui tournante de l'UE.
Les premières délégations sont attendues en milieu d’après-midi dans la capitale belge. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel y tiennent une conférence de presse commune vers 16h30, officiellement pour parler de la conférence de Copenhague sur le climat. Peu probable qu’ils n’évoquent pas La question du jour, Paris et Berlin entendant en effet choisir un candidat commun à la présidence de l’Union.
Ensuite, dîner de travail à partir de 19h, il est prévu pour durer trois heures mais il pourrait s’éterniser : "Il faudra peut-être toute la nuit", a prévenu Fredrik Reinfeldt.
Pléthore de candidats
Le Premier ministre belge Herman Van Rompuy tient la corde face, entre autres, au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, au Néerlandais Peter Belkenende et au Britannique Tony Blair, toujours soutenu bec et ongle par Londres. Mais d’autres noms sont apparus, comme celui de l’ex-présidente lettone Vaira Vike-Feiberga, 71 ans, qui surfe sur la vague "féministe" qui a déferlé ces derniers jours à Bruxelles.
Reste, au-delà du nom du premier heureux élu à ce poste, la grande confusion au sujet du Haut représentant qui sera de facto vice-président de la Commission européenne. Le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, considéré favori, s’est retiré. Mais son nom continue de circuler. Aux côtés de celui de l’Italien Massimo D’Alema, ancien communiste soutenu par les socialistes européens, ou du ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, poussé par son Premier ministre Jose Luis Zapatero.
Gilles Halais, avec agences
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