Crise financière : le G4 promet <i>"flexibilité"</i> et <i>"confiance"</i>
Contrairement à ce qui était annoncé, les participants à ce mini-sommet parisien n'ont pas attendu l'issue de leur dîner de travail pour faire des propositions, et tenter de répondre de façon "européenne" à la crise financière, venue des USA et qui continue d'affecter l'économie mondiale.
Et cela au lendemain de l'adoption du plan dit "Paulson II" outre-Atlantique, destiné à sauver les banques américaines (voir notre article).
Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel, le président du conseil italien Silvio Berlusconi et le Premier ministre britannique Gordon Brown ont notamment réclamé que les règles du Pacte de stabilité européen soient "temporairement assouplies" pour "refléter les circonstances exceptionnelles" dues à la crise financière.
Des propos nuancés par le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker: Le pacte de stabilité “est à respecter dans son intégralité... avec une certaine flexibilité...mais cela ne veut pas dire que l'on laisserait maintenant filer les déficits...”
_ Une flexibilité qui sera également demandée à la Commission européenne dans l'application des règles en matière de concurrence et d'aide d'Etat aux entreprises.
De manière "coordonnée"
Les Etats européens se sont par ailleurs engagés à intervenir chacun de leur côté, mais de "manière coordonnée", pour soutenir les établissements financiers en difficulté.
_ A ce titre, Gordon Brown a affirmé que "les liquidités nécessaires seront mobilisées pour assurer la stabilité et la confiance".
Le "G4" a également appelé à un sommet international, "le plus tôt possible", pour la refondation du système financier mondial.
_ Enfin, les quatre pays présents se sont aussi engagés à ce que les dirigeants des
établissements financiers "qui ont failli" assument leurs responsabilités, évoquant même des "sanctions".
Avant la réunion, le chef de l'Etat avait reçu Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
_ Ce dernier lui a apporté un soutien théorique : "Le président Sarkozy veut une coordination des Européens. Il veut une réponse collective. Il veut éviter qu'il y ait une absence de solidarité entre les Européens. Cette réponse est juste".
Matteu Maestracci avec agences
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