Coup de trafalgar électoral en vue pour Gordon Brown
Les vents dominants auraient-ils tourné à l'est sur la Grande-Bretagne ? En tout cas le scénario des élections municipales pour le pouvoir britannique commence fort à ressembler à une histoire made in France. Et dans le rôle du puni, à la place de l'UMP, parti de droite, le Labour (Travaillistes), parti de centre gauche.
_ Le premier ministre Gordon Brown lui-même admet un mauvais résultat.
Les politologues britanniques ont sorti leurs boules de cristal. Et ils y lisent la perte d'environ 200 conseillers municipaux pour les travaillistes, voir plus.
Si la tendance se confirme, il faudrait alors remonter avant l'ère Thatcher pour retrouver une défaite travailliste d'une telle ampleur. Et tous les regards se tournent vers le premier ministre, l'austère Gordon Brown, qui a succédé au sémillant Tony Blair voici un an. Sa popularité s'est effondrée après un bref état de grâce l'été dernier. Signe annonciateur de moments difficiles, quelques ministres du gouvernement ont déjà commencé à jouer les pompiers, accusant le contexte économique mondial et prédisant au premier ministre une victoire aux prochaines élections. Gordon Brown a jusqu'en 2010 pour organiser des élections législatives.
En attendant, l'attention se focalise sur Londres, où les résultats devraient tomber dans la soirée. Deux personnalités excentriques s'y disputent le siège de maire. Une victoire du conservateur, Boris Johnson, pourrait remettre le pied à l'étrier aux Tories, qui ont subi quatre défaites consécutives au Parlement. Si le travailliste Ken Livingstone (maire sortant) l'emporte, sa victoire donnerait un peu d'air à Gordon Brown.
Grégoire Lecalot, avec agences
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