Coup de filet anti-terroriste en Belgique
Quelle cible visait cette opération-suicide ? Les enquêteurs ne le savent pas précisément. Pas encore. Peut-être le Pakistan ou l’Afghanistan, mais il n’est pas exclu que l’Europe puisse avoir été visée. D’autant que la police a procédé à ce coup de filet à quelques heures de l’ouverture du sommet de l’Union européenne, qui réunit les chefs d’Etat des Vingt-sept pour deux jours.
Selon les informations recueillies par les enquêteurs, le suspect principal venait de recevoir "le feu vert pour exécuter une opération dont il estimait qu’il ne reviendrait pas. Il avait dit adieu à ses proches, parce qu’il voulait aller au paradis avec la conscience tranquille".
Ces indications et l’ouverture imminente du sommet européen ne laissaient évidemment aux forces de l’ordre pas d’autre choix que d’intervenir aujourd’hui. Quelque 242 policiers ont ainsi pris part dès l’aube à 16 perquisitions à Bruxelles, et une à Liège.
Cette enquête, décrite comme "la plus importante" jamais menée sur le terrorisme en Belgique, est liée à un groupe d’islamistes belges qui a suivi des entraînements ou participé à des combats dans la zone pakistano-afghane, en liaison avec des cadres d’Al-Qaïda. C’est la même enquête, ouverte depuis un an, qui avait "probablement permis d’éviter la mise à exécution d’un projet d’attentat à Bruxelles" à la fin de l’an dernier, précisent les enquêteurs.
Gilles Halais avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.