Condoléances mondiales pour la Pologne
Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, s'est rendu à Smolensk dans la journée, alors que des camions transportant des cercueils arrivaient sur les lieux. Il a visité le site du crash, puis accueilli son homologue polonais, Donald Tusk, pour aller déposer une gerbe avec lui sur place. Les deux chefs de gouvernement, qui parlaient en russe, se sont donné l'accolade : “C'est aussi une tragédie pour nous et nous pleurons avec vous”, a-t-il déclaré
La Russie a tenu à marquer le coup, en décrétant une journée de deuil national. Le président, Dmitri Medvedev, a ordonné une “enquête minutieuse”, même si les autorités semblent avoir déjà leur idée sur les causes de l'accident (lire notre article).
Moscou ne pouvait sans doute se permettre de faire moins. Les relations entre les deux pays restent marquées par une méfiance qui plonge ses racines loin dans l'histoire, de la domination de la Pologne sur l'ouest de la Russie au Moyen-âge au communisme, en passant par le partage de la Pologne au XVIIIème siècle. Elles se sont quelque-peu détendues, sous l'impulsion des actuels dirigeants et la commémoration commune d'un des épisodes les plus sanglants de l'histoire des relations entre les deux pays : le meurtre de 22.000 officiers polonais sur l'ordre de Staline en 1940 dans la forêt de Katyn, en était le signe. Le symbole - négatif et effrayant - que renvoie cet accident n'a donc pas échappé aux Russes, qui tentent aujourd'hui de tout faire pour en dissiper les effets.
Le reste de la communauté internationale était à l'unisson de ces réactions de condoléances. Aux Etats-Unis, Barack Obama a parlé d'un accident “épouvantable pour la Pologne, les Etats-Unis et le monde”. L'Union européenne a décrété un jour de deuil lundi à Bruxelles et le Brésil en a décrété trois.
En France, Nicolas Sarkozy a exprimé sa “très grande émotion”, soulignant que Lech Kaczynski s'était toujours battu pour “la démocratie, la liberté et la lutte contre le totalitarisme”.
La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée “profondément consternée”. Le Premier ministre britannique Gordon Brown s'est dit “choqué et affligé” par la mort de Lech Kaczynski, tandis que la reine Elizabeth II a fait part de sa “profonde tristesse”. des réactions semblables sont venues de l'ensemble des pays européens, ainsi que de la Turquie ou de l'Iran, d'Israël, du Maroc, d'Amérique du sud ou d'Afrique du sud.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.