Commune autrichienne cherche ermite désespérément, annonce sérieuse
Voilà 350 ans que l'ermitage de Saalfelden est occupé. Mais cette année, la municipalité et la paroisse recherchent un remplaçant. A la clé ? Ni eau, ni électricité, mais une bonne dose de spiritualité.
C'est un peu la version autrichienne du gardien de phare. La commune de Saalfelden cherche un nouvel occupant pour son ermitage, l'un des derniers en Europe centrale. Les candidats sont toutefois prévenus : ils n'auront ni salaire, ni eau, ni électricité. A en croire Alois Moser, prêtre de la paroisse, le lieu offre d'autres compensations, plus spirituelles. Il promet notamment "beaucoup de temps pour la prière et le retour en soi".
Un ermite pas tout à fait solitaire
Jusqu'ici, "depuis sa création il y a plus de 350 ans, l'ermitage de Saalfelden a été occupé presque chaque année, précise le curé. Mais nous n'avons pas de successeur au dernier ermite." Après avoir été assumée pendant douze ans par un moine bénédictin, la fonction d'ermite de Saalfelden a été occupée l'été dernier par un ancien prêtre et psychothérapeute viennois. Mais ce dernier est retourné à la vie civile.
Au chapitre des avantages, mentionnons également la vue imprenable sur les Alpes de la région de Salzbourg, dans l'ouest du pays. Voué à Saint-Georges, l'ermitage est accroché à une falaise à 1 400 mètres d'altitude, et attire chaque été des centaines de pèlerins et de randonneurs.
Le candidat doit être conscient que l'ermite de Saalfelden ne mène pas une vie solitaire : beaucoup de gens viennent se confier.
Alois Moser, prêtre localà l'AFP
Date-limite de candidature : 15 mars
Les candidats ont jusqu'au 15 mars pour faire parvenir leur candidature. Pour motiver encore les troupes, sachez que certains pèlerins ravitaillent le lieu en eau. Qu'ils en soient remerciés. En effet, il faut sinon marcher des heures pour s'approvisionner, jerrican au bras. En raison de son caractère très spartiate, l'ermitage n'est occupé que d'avril à octobre. Libre à l'heureux élu de passer l'hiver dans un endroit de son choix.
"Les candidats n'ont pas besoin d'être des ecclésiastiques, mais ils doivent bien entendu avoir un lien avec la foi chrétienne, précise Alois Moser. Ils ne sont pas non plus obligés de s'engager pour une longue période, même si nous souhaitons qu'ils restent le plus longtemps possible." Pour jouer l'ermite, enfin, nul besoin de s'appeler Bernard ou Thierry.
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