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Cette grève était une première réponse aux mesures d'austérité décidées par le gouvernement socialiste de Zapatero

Les syndicats évoqué 75% de grévistes mardi alors que la secrétaire d'Etat à la Fonction publique Consuelo Rumi en comptait seulement 10,99%. Sans les secteurs de la Santé et de l'Education.A Madrid, quelques milliers de personnes (8.000 selon la police, 75.000 selon les syndicats) ont défilé. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Grève des fonctionnaires à Séville (Andalousie), le 8/06/2010 (AFP/Christina Quicler)

Les syndicats évoqué 75% de grévistes mardi alors que la secrétaire d'Etat à la Fonction publique Consuelo Rumi en comptait seulement 10,99%. Sans les secteurs de la Santé et de l'Education.

A Madrid, quelques milliers de personnes (8.000 selon la police, 75.000 selon les syndicats) ont défilé. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays.

Le gouvernement "aurait tort d'entrer dans une guerre de chiffres car le malaise de milliers de travailleurs ne peut se mesurer au suivi d'une grève, il est beaucoup plus profond", a averti Julio Lacuerda, responsable d'UGT, un des deux grands syndicats.

Les fonctionnaires espagnols protestent contre les mesures d'austérité décidées par le gouvernement pour tenter d'enrayer la dégradation des déficits publics qui se sont envolés à 11,2% du PIB en 2009 et fragilisent l'Espagne sur les marchés.

Le gouvernement impose aux fonctionnaires une baisse de salaire moyenne de 5% dès juin et leur gel pour 2011.

Le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero s'est résolu à ces mesures sous la pression des marchés et des grands pays de la zone euro.

Le patron des patrons espagnols Gerardo Diaz Ferran a jugé mardi la grève des fonctionnaires "inopportune", estimant que ces derniers avaient bénéficié de hausses de salaires excessives en 2009.

Pour CCOO, l'autre syndicat, cette journée pourrait n'être qu'une répétition avant une probable grève générale.

Nouvelles mesures d'austérité à venir

L'exécutif doit annoncer un projet de réforme du travail le 16 juin faute d'improbable accord préalable entre partenaires sociaux.

Il souhaite notamment réduire la forte dualité entre travailleurs stables et précaires, alors que le taux de chômage dépasse 20%, le double de la moyenne de la zone euro.

Si la réforme adoptée est trop dure, les syndicats menacent de faire descendre tout le monde dans la rue.

Cette réforme du marché du travail est jugée indispensable par le FMI et les analystes, alors que l'Espagne peine à sortir de la récession provoquée par l'éclatement de sa bulle immobilière en 2008 et de la crise financière.

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