Carla Bruni nie toute intervention dans le dossier Battisti
Le refus du président Lula de renvoyer à Rome l'ancien militant italien d'extrême gauche, a suscité incompréhension et colère en Italie. Une association italienne du victimes du terrorisme a accusé l'épouse du président français, italienne de naissance, d'être intervenue dans le dossier et d'avoir persuadé Lula de considérer Battisti comme un réfugié politique.
Les autorités françaises ont démenti et Carla Bruni s'est à son tour exprimée sur ce sujet lors d'une interview enregistrée accordée à la RAI, la télévision publique italienne.
"Je suis très surprise que les médias italiens puissent penser que j'ai jouer un tel rôle", a-t-elle confié. "Je n'oserais jamais, d'abord et avant tout parce que ce ne pas mon idéologie; je n'ai jamais tenté de défendre Cesare Battisti", a-t-elle poursuivi. Et d'ajouter: "L'épouse d'un président de la République ne discutera jamais avec le président brésilien d'une affaire qui n'a rien à voir avec la France."
Battisti, 54 ans, a été condamné à perpétuité par contumace pour sa participation dans quatre homicides commis en 1978 et 1979 alors qu'il appartenait au groupe d'extrême gauche des Prolétaires armés pour le communisme. Evadé d'une prison italienne en 1981, il avait gagné le Mexique puis s'était installé en France. Menacé en 2004 d'extradition, il avait pris la fuite avant d'être arrêté en 2007 à Rio de Janeiro.
La Première dame de France avait déjà été la cible de critiques d'une partie de la classe politique italienne lui reprochant ses marques de sympathie à l'égard de Marina Petrella, ancienne des Brigades rouges que la France a refusé d'extrader en Italie pour des raisons humanitaires.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.