Budget européen : un accord possible dans la journée
La
séance plénière du Conseil européen a été à nouveau interrompue aux alentours de 10h ce vendredi matin, après avoir repris aux alentours de 6h30 vendredi. Toute
la nuit se sont déroulées des rencontres bilatérales ou en petit comité pour
tenter de sortir de l'impasse. François Hollande, la chancelière allemande
Angela Merkel et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy ont reçu la
plupart des dirigeants, l'un après l'autre.
A la reprise des
discussions à 27, Van Rompuy a présenté un nouveau projet de budget. Il
devrait s'agir de la proposition finale, sur laquelle les dirigeants européens se sont entendus pour définir les "grandes lignes " d'un accord, qui pourrait être signé dans la journée de vendredi, d'après un responsable. Les négociations doivent reprendre à midi, après deux heures de repos accordées aux dirigeants européens.
Selon une source
française, plus tôt dans la nuit, "le compromis s'esquisse peu à peu, il semble désormais
possible, les choses ont beaucoup progressé au cours des dernières heures ". "On peut se parler sans s'entendre ", affirmait toutefois une autre source.
Le budget des
infrastructures divisé par deux ?
Ces dernières négociations
sur le budget s'annonçaient très épineuses, au point que le sommet a finalement
débuté avec près de six heures de retard, le temps pour toutes les parties de
multiplier les rencontres préparatoires. Chaque pays a fixé ses lignes rouges :
pour le Royaume-Uni et l'Allemagne, pas question d'en rester aux propositions
édictées en novembre, il fallait encore faire des coupes. Mais la France a posé
comme condition que ces coupes ne concernent pas la Politique agricole commune.
Le Premier ministre tchèque, quant à lui, a annoncé qu'il poserait son veto à
une proposition "inacceptable " pour le développement de son
pays.
> Lire notre décryptage sur les différentes positions
Conséquence : c'est
l'enveloppe allouée aux infrastructures qui devrait être réduite de moitié,
passant de 40 à moins de 20 milliards d'euros. En revanche, l'Europe devrait être dotée de nouveaux revenus propres : les amendes imposées à des entreprises pour non-respect de la concurrence seront directement versées au budget européen, et non plus aux Etats.
En tout état de cause, le budget
à venir sera bien plus bas que l'actuel : il devrait tourner autour de 960 milliards d'euros. Une baisse qui pourrait inciter le Parlement
européen à ne pas adopter le budget, auquel cas l'Union continuerait à
fonctionner avec les orientations données en 2007.
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