Bruxelles passe à l'offensive contre Google
"Je crains que l'entreprise n'ait injustement avantagé son propre service de comparaison de prix, en violation des règles de l'UE en matière d'ententes et d'abus de position dominante" a indiqué la commissaire européenne chargée du dossier, Margrete Vestager. En clair, la Commission semble penser que les utilisateurs de Google "ne voient pas nécessairement les résultats les plus pertinents en réponse à leurs requêtes".
Autre angle d'attaque, le système d'exploitation pour mobiles Android soupçonné d'avoir "enfreint les règles de l'UE en matière de concurrence" précise la Commission dans un communiqué publié ce mercredi.
Deux enquêtes et trois questions
- Google a-t-il "obligé ou incité les fabricants de téléphones intelligents et de tablettes à préinstaller exclusivement les applications ou services de Google?"
- Le groupe américain a-t-il "empêché les fabricants qui souhaitent installer des applications et des services de Google sur certains de leurs appareils Android de développer et de commercialiser des versions modifiées et potentiellement concurrentes d'Android sur d'autres appareils?"
- Enfin Google a-t-elle "lié ou groupé certains services et applications de Google distribués sur des appareils Android avec d'autres applications, services et/ou interfaces de programmation d'applications de Google?"
Si les soupçons de la Commission européenne étaient avérés, le géant américain pourrait devoir payer une amende équivalent à 10% de son chiffre d'affaires. Soit plus de 6 milliards de dollars.
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