Breivik détaille calmement le massacre d'Utoeya
"J'ai levé mon arme et je lui ai tiré dans la tête ", a raconté Breivik au sujet de sa première victime sur l'île, un vigile.
Le militant islamophobe continue à détailler sa sanglante équipée.
"Certains faisaient les morts, c'est pour cela que je tirais des coups de grâce ", a-t-il ajouté.
"J'étais presque terrorisé. J'appréhendais vraiment. Je n'avais vraiment pas envie de le faire ", a-t-il affirmé en racontant son arrivée sur l'île déguisé en policier et lourdement armé.
Juste après, il tirait ses premiers coups de feu et abattait le vigile, un policier qui n'était pas en service, et la chef du camp, Monica Bosei.
Avant de se rendre sur Utoeya, il avait tué huit autres personnes dans le centre d'Oslo en y faisant exploser une bombe au pied du bâtiment abritant le gouvernement.
"une stratégie de déshumanisation"
"On pourrait dire que j'étais plutôt quelqu'un de normal jusqu'en 2006 lorsque j'ai commencé à m'entraîner, lorsque j'ai commencé à refouler mes émotions ", a-t-il expliqué à la cour au cinquième jour de son procès. "Et nombreux sont ceux qui me décriraient comme une personne gentille et sympathique, prenant soin de ses amis et des autres ."
"J'ai adopté une stratégie de déshumanisation vis-à-vis de ceux que je considérais comme des cibles potentielles afin d'être en mesure de les tuer ", a-t-il ajouté.
Breivik dit avoir commis sa tuerie pour défendre la Norvège du "multiculturalisme " et considérer ses victimes, dont certaines avaient à peine 14 ans, comme des "traîtres ".
Anders Behring Breivik a estimé mercredi que la seule alternative à l'issue de son procès, qui doit durer dix semaines, était l'acquittement ou la mort.
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