Cet article date de plus de treize ans.

Berlusconi n'est plus au-dessus des lois

La Cour constitutionnelle italienne a invalidé une loi accordant l'immunité pénale à Silvio Berlusconi et le protégeant d'un procès pour corruption à Milan. _ Cette décision pourrait mettre la pression sur le président du Conseil pour qu'il démissionne et que se tiennent des élections anticipées. _ Mais le "Cavaliere" a promis de rester au pouvoir.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Tony Gentile)

_ Malgré la décision de la Cour constitutionnelle, Silvio Berlusconi a déclaré qu'il souhaitait aller jusqu'au terme de son mandat.
Un peu plus tôt, le porte-parole du chef du gouvernement Paolo Bonaiuti a qualifié le jugement de “verdict politique”.

La législation accorde l'immunité pénale aux quatre principaux dirigeants du pays pendant l'exercice de leurs fonctions, à savoir le président du Conseil, le président de la République et les présidents des deux chambres du Parlement.
Les détracteurs de Berlusconi dénoncent un texte taillé sur mesure pour lui permettre d'échapper à la justice.
La décision de la Cour constitutionnelle ne peut pas faire l'objet d'un appel.
En conséquence, la procédure à Milan devrait reprendre.

Silvio Berlusconi risque gros

Lorsque la loi sur l'immunité a été adoptée l'an dernier, une affaire de corruption impliquant Berlusconi était en effet jugée à Milan.
Ce procès a été suspendu en attendant que la Cour constitutionnelle se prononce.
Le président du Conseil pourrait se retrouver à nouveau jugé pour corruption présumée d'un juge.
Berlusconi est soupçonné d'avoir ordonné l'attribution, en 1997, d'au moins 600.000 dollars (408.330 euros) à l'avocat britannique David Mills en échange du faux témoignage de ce dernier lors de deux audiences concernant d'autres affaires de corruption dans les années 1990.

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