Berlusconi devra payer 560 millions d'euros pour corruption
_L'affaire remonte à 1991 lorsqu'une décision de justice avait permis au groupe Fininvest de Silvio Berlusconi de s'emparer de l'éditeur Mondadori au nez et à la barbe du groupe CIR de son concurrent au rachat Carlo de Benedetti.
En 2007, la justice avait estimé que cette décision de justice avait été achetée et avait condamné le juge ayant rendu la sentence à deux ans et neuf mois de prison, l'avocat de Fininvest ayant versé les pots-de-vin au juge écopant d'un an et demi de prison. Silvio Berlusconi avait alors échappé à une condamnation en bénéficiant de la prescription.
La décision de la cour d'appel est immédiatement exécutoire malgré le recours en cassation qui sera certainement déposé dans les jours qui viennent par le groupe Fininvest.
Silvio Berlusconi semblait craindre une telle décision puisqu'il avait tenté de faire adopter cette semaine une mesure suspendant les sanctions supérieures à 20 millions d'euros en appel jusqu'à la décision définitive de la Cour de Cassation. Insérée à la dernière minute dans la loi sur le plan d'austérité, cette mesure avait du être abandonnée face aux protestations de l'opposition mais aussi de ses alliés de la Ligue du nord.
La décision de la cour d'appel intervient au lendemain d'une interview de Silvio Berlusconi dans laquelle il annonce son intention de ne pas se représenter aux législatives en 2013. Ironie du sort, cette interview est parue dans La Republicca, un quotidien appartenant à Carlo de Benedetti et qui faisait partie du groupe Mondadori.
Xavier Renauld avec les agences
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