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Belgique : le violeur interné ne sera pas euthanasié

Frank Van Den Bleeken, en prison depuis près de 30 ans pour viols et assassinat, devait être euthanasié le 11 janvier à la prison de Bruges. La justice lui avait accordé ce droit en septembre dernier. Depuis des années, Frank Van Den Bleeken réclamait le droit de mourir du fait de fortes souffrances psychologiques.
Article rédigé par franceinfo
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  (Frank Van Den Bleeken, ici le 25 novembre 2013 devant la Cour de justice de Bruxelles © Maxppp)

Frank Van Den Bleeken ne sera finalement pas euthanasié. Le violeur et meurtrier belge, qui a passé 26 ans derrière les barreaux, s'est vu refuser son droit à l'euthanasie. Elle devait avoir lieu ce dimanche 11 janvier. Le ministre belge de la Justice, Koen Geens, a annoncé ce mardi que les médecins du criminel ont "décidé de ne plus continuer la procédure d'euthanasie" .

Une "menace pour la société"

Frank Van Den Bleeken avait demandé à bénéficier de ce droit depuis des années, en accord avec la loi belge de 2002 qui autorise l'euthanasie dans des cas de grandes souffrances psychiques. Le détenu se considère comme une "menace pour la société". Il avait d'ailleurs refusé sa libération anticipée.

"Je suis un être humain, quoi que j'ai pu faire. Alors oui : accordez-moi l'euthanasie" . Frank Van Den Bleeken

Lors de la nuit du Réveillon 1989, Frank Van Den Bleeken viole une étudiante de 19 ans, dans un bois. Il la tue : étranglée avec ses bas. Sept ans plus tard, il sort de l'asile, viole une fillette de 11 ans, une adolescente de 17 ans puis une commerçante de 29 ans. Il est alors reconnu irresponsable de ces actes et interné à la prison de Bruges.

Selon le ministère belge de la Justice, le détenu sera transféré vers un nouveau centre spécialisé, à Gand, dans l'ouest de la Belgique.

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