Belgique : le roi appelle à l'union
"Notre pays traverse, vous le savez bien, de sérieuses difficultés politiques", a déclaré le roi dans son discours habituel à la veille du 21 juillet. "Mais j'aimerais rappeler que les difficultés et les crises sont aussi des occasions de rebondir et de se ressaisir (...). La division dans les esprits n'est pas une fatalité, c'est l'union et la tolérance dans le respect de l'identité de chaque entité fédérée qui représente la seule voie possible dans notre société démocratique", a insisté le roi, faisant ainsi référence à l'opposition entre francophones et Flamands, qui déchire le pays depuis des mois.
Les médias belges ont immédiatement estimé que le roi était resté très "prudent" sur la crise institutionnelle que traverse le pays, n'y consacrant qu'une petite partie de son discours d'une dizaine de minutes, qui devait être approuvé par le Premier ministre Yves Leterme. Il s'est en revanche beaucoup plus longuement consacré à des questions comme la pauvreté et le chômage, le suicide des jeunes, ou encore les "drames" en Afrique.
Albert II a refusé jeudi soir la démission d'Yves Leterme présentée lundi soir, reconduisant le gouvernement de coalition formé en mars après moultes difficultés. Le Premier ministre chrétien-démocrate flamand a cependant été largement déchargé du dossier sur lequel il patine depuis le début, le casse-tête de la réforme de l'Etat censée renforcer l'autonomie des régions, que la première d'entre elles, la Flandre, réclame à cor et à cri. Cette mission a été confiée à un trio de "sages" qui doit rendre un premier rapport pour le 31 juillet.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.