Barack Obama en tournée dans une Europe déjà conquise
Un accueil digne d'une rock star. Un quartier bouclé, deux écrans géants, des orchestres pour "chauffer" la foule et un public qui devrait se compter en dizaines, voire en centaines de milliers de personnes. Le discours que prononcera Barack Obama, ce soir à Berlin, promet d'être un moment fort de la tournée européenne du candidat. Qui en profitera pour annoncer une nouvelle ère dans les relations entre l'Europe et les Etats-Unis - s'il est élu, bien sûr. Pour convaincre, surtout, les électeurs américains qu'il a l'étoffe d'un président.
Un discours très attendu, donc, mais qui n'a pas manqué de provoquer des remous dans les plus hautes instances de l'Etat allemand. Le point de friction : le lieu où devait se tenir le discours.
_ Car ce n'est pas la place de la Colonne de la victoire - où se aura lieu l'allocution - que l'équipe de campagne de Barack Obama avait choisi au départ. Ses conseillers, eux, voulaient la porte de Brandebourg, symbole de la réunification allemande. Là où John Fitzgerald Kennedy avait lancé son fameux "Ich bin ein Berliner".
Merkel accueille fraîchement Obama
Mais Angela Merkel a refusé, trouvant déplacé que ce lieu symbolique de l'histoire allemande serve de "coulisse" électorale. La porte de Brandebourg, a assuré la chancelière, est réservée aux chefs d'Etat. Or Barack Obama, s'il est déjà surnommé "le John Kennedy noir" en Allemagne, n'est que candidat... Et qui plus est, candidat du camp démocrate. Un camp avec lequel la chancelière conservatrice n'a sans doute pas envie de paraître trop proche...
Angela Merkel n'assistera d'ailleurs pas au discours de son visiteur américain, expliquant que ses vacances commençaient justement ce soir.
_ Mais elle a reçu ce matin Barack Obama pendant une heure. La chancelière avait indiqué qu'elle souhaitait aborder la question de l'OTAN, de la situation en Irak et en Afghanistan ou encore du réchauffement climatique.
Céline Asselot
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