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Au premier jour de la visite du pape dans son pays natal une centaine de députés on boycotté sa reception au parlement

Benoît XVI, qui a rencontré la chancelière Angela Merkel, des responsables politiques et des personnalités de la communauté juive, a été chaleureusement applaudi au Bundestag malgré qu'une partie des députés eut boycotté son discours qui a suscité dans la population de vifs débats sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le pape Benoît XVI reçu au Bundestag (AFP PHOTO / MICHELE TANTUSSI)

Benoît XVI, qui a rencontré la chancelière Angela Merkel, des responsables politiques et des personnalités de la communauté juive, a été chaleureusement applaudi au Bundestag malgré qu'une partie des députés eut boycotté son discours qui a suscité dans la population de vifs débats sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Le pape Benoît XVI a été confronté d'emblée aux scandales de pédophilie jeudi en commençant une visite de quatre jours dans
son Allemagne natale, où il est contesté.

"Je peux comprendre que devant de telles informations, surtout pour ceux qui sont proches des personnes touchées, quelqu'un dise : ce n'est plus mon Eglise", a déclaré Benoît XVI, 84 ans, en répondant à des journalistes qui l'accompagnaient de Rome à Berlin. Il a invité les fidèles à surmonter "ces terribles scandales" en demeurant à l'intérieur de l'Eglise, qui est bien plus qu'une "association sportive ou culturelle".

Au Bundestag, alors que certains élus Verts ont refusé d'écouter son discours, il a salué l'aspiration à "l'air frais" que constitue le mouvement écologiste, parvenant même par deux fois à faire rire l'assemblée.

Rencontrant ensuite la communauté juive, il a assuré que la voie vers des relations d'amitié entre catholiques et juifs était "irrévocable" et devait être celle de "l'Eglise tout entière", un message direct aux intégristes qui refusent ce rapprochement.

Auparavant, le pape avait affirmé qu'il n'était "pas venu ici avant tout pour poursuivre des intérêts politiques ou économiques déterminés (...) mais pour rencontrer les personnes et parler de Dieu" face à une "indifférence croissante dans la société".

Dans cette journée marathon, Benoît XVI, reçu d'abord par le président Christian Wulff, a ensuite rencontré la chancelière Angela Merkel, protestante, fille de pasteur et divorcée, avec laquelle il a évoqué la crise de l'euro.

Vendredi, Benoît XVI sera à Erfurt, où Luther a étudié, pour une
journée sous le signe de l'oecuménisme. Samedi et dimanche, il sera à Fribourg (sud-ouest) pour y rencontrer les fidèles catholique dans toute leur diversité.

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