Attentat manqué en Espagne, dans la région de Rioja
Une toute petite déflagration, et puis plus rien. Ni dégâts ni victimes. Il était 23h30 hier. Les habitants de Logroño, la capitale de la Rioja, au nord-ouest de l’Espagne, n’ont pratiquement rien entendu. Et pourtant, la bombe était conçue pour faire de gros dégâts : 80 kilos d’explosifs dans le coffre d’une voiture garée devant la délégation régionale du ministère de la Défense. Seulement, le détonateur a fait long feu. Les artificiers ont pu désamorcer l’engin sans problème.
C’est un appel téléphonique qui les avait prévenus juste avant l’explosion. Un appel, passé par une personne se recommandant de l’ETA, au quotidien basque Gara – le canal de revendication habituel de l’organisation séparatiste basque.
Rien d’étonnant finalement, à cette nouvelle menace de l’ETA. L’organisation, on le sait, a mis fin à son cessez-le-feu en juin dernier, estimant que le processus de paix initié par José Luis Zapatero n’offre aucune solution politique, et ne vise qu’à sa reddition.
Hier, dans un communiqué, l’ETA a annoncé qu’elle allait continuer à frapper l’Etat espagnol «sur tous les fronts». Il faut y voir sans doute la conséquence de la traque policière qui a bien affaibli l’organisation séparatiste. Depuis début juin, les polices espagnole et française ont interpellé 22 personnes, dont 17 dans le sud-ouest de la France, et ont empêché d’autres attentats pendant l’été.
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